Au moment ou l’amérique de Donald Trump, qu’on aurait de la peine à définir comme gauchiste ; ou la Belgique, et son gouvernement libéral, renversent des statues, renomment des rues et redessinent des drapeaux, la municipalité sociale démocrate de Lausanne quand à elle s’obstine et signe. Elle décide, en plein été, de court circuiter le débat démocratique au conseil communal sur la requête de débaptiser cette rue en adjoignant une simple plaque « explicative » à l’Av. Agassiz.
Cette plaque contient ces mots : « Cet héritage ne doit pas occulter un aspect bien plus sombre du personnage ». Il est aujourd’hui décidé par une municipalité -entièrement non-racisée- d’utiliser un pauvre langage1 afin de cacher la faiblesse de sa réflexion sur notre passé d’oppresseurs. Sur nos crimes de collabo à ne pas dénoncer avec vigueur les théories de domination. Sur les violences systémiques que l’état fait subir aux personnes au seul motif qu’iels sont différent·es de la norme blanche, mâle, hétérosexuelle, travaillant dans le tertiaire etc.
Dans la nuit du 5 au 6 octobre nous avons vandalisé les plaques de la rue Louis Agassiz et collé différents visuels remerciant Louis pour sa contribution à l’amour et la bienveillance entre les être humains.
Nous sommes la ville, nous sommes ingouvernable et nous ferons de notre cité un espace égalitaire.
Le Groupe Inconnu en collaboration avec DCXII pour les visuels.
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