Mardi 7 mars à 19h00, environ 250 féministes révolutionnaires étaient au rendez-vous, place Simon Goulart à Genève pour la grande manif sauvage Termin’autor Rex.
Notre volonté, encore et toujours, de prendre la rue - et peut-être aussi notre humour - n’ ont visiblement pas plu à la police qui étaient présente de manière complètement disproportionnée.
Noux avons pris la rue car, face aux violences qui sont infligées à nos corps, nous revendiquons le besoin de nous approprier l’espace, la nécessité d’occuper pleinement notre ville loin des normes patriarcales. De plus, nous rejetons fermement la loi genevoise sur les manifestations (LMDPu) qui met en péril le droit fondamental de manifester, notamment par le biais du régime d’autorisation nominative préalable ainsi que par ses conditions et sanctions excessives. Les violences subies lors de la manifestation de 2022 ainsi que celles de ces dernières semaines aux Pâquis renforcent encore notre conviction que la police, par essence raciste, sexiste et répressive ne peut être notre interlocuteur.
Avant même de pouvoir arriver sur le lieu de rendez-vous, des dizaines de personnes se sont faites contrôler et celles en possession d’un caddie se le sont fait confisquer. Surexcité et aboyant comme des cabots, ils noux ont empêché de récupérer sono, bar et banderoles. Qu’à cela ne tienne, notre joie militante, notre force féministe, et nos chants festifs n’ont pas faiblit pour remplir nos caddies vides. « Avenir féministe, avenir décolonial, avenir queer queer, avenir génial ! » « Et on est fortexs, et fierexs, et féministes et en colère ! ». Un grand hip hip hourra à nos inlassables percus qui ont tenu la cadence alors que nous avancions dans de petites rues désertes. La police militarisée nous imposant un parcours ayant pour but d’invisibiliser nos luttes et revendications. Le tout en poussant par derrière avec leurs matraques.
Ce n’ est qu’arrivéexs devant l’Usine que nous avons réussi à récupérer sono et banderoles. Un discours, un peu de musique, des banderoles déployées et noux voilà remotivéexs comme jamais. Noux avons ralors epris notre marche rue de la Coulouvrenière afin de poursuivre la manifestion. Toutes les issues étant bloquées nous avons avancé courageusement jusqu’au cordon de flics qui n’a pas traîné pour dégainer les matraques et nous rouer de coups en tentant d’arracher nos banderoles. Malgré notre résistance, nous avons fini par reculer lorsqu’ils ont finalement arraché notre banderole de tête. Ni une, ni deux, nous avons dégainé une nouvelle banderole et entamé nos meilleurs slogans !
C’est à ce moment-là que les robococottes échauffés et complètement hors d’eux ont décidé de charger les militantexs. Avalanche de coups de matraques, sur toutes les parties du corps, même la tête, coups dans le plexus, coups de pieds sur les mollets et même coups de poings dans le visage des manifestantexs alors sans armes ni protections. « Et c’est ça que t’appelles démocratie ! » Les policiers se sont acharnés sur les manifestantexs qui reculaient tant bien que mal tout faisant bloc, uniexs et solidairexs. Bras dessus, bras dessous, noux pouvons être fièrexs de noux ! D’autres policiers en ont profité pour dérober les caddies, donnant lieu à la chute ridicule d’un robococotte qui noux a beaucoup fait rire !
(Uniexs et solidaires on avance courageusement)
Un instant plus tard, les manifestantexs repliéexs sur la place des volontaires ont entonné « Ta mère elle s’rait pas fière ! » en moquant les poulets. Puis iels ont chanté vaillamment chants révolutionnaires et slogans féministes : « Fortexs, féministes et vener, patriarcat, bourgeoisie, tu verras on t aura ! ».
La police, ces mollusques inutiles ont quant à eux quadrillé le quartier et contrôlé les identités des gens qui souhaitaient s’en aller.
Contactez antirep-ge@riseup.net si vous avez été emmenéexs ou si vous recevez des suites de ces contrôles - n’attendez pas, une éventuelle opposition doit se faire sous 10 jours.
La tribune de Genève n’a pas déçu non plus, fidèle a ses « valeurs » transphobes, elle a de nouveau tenté d’invisibiliser notre sublime multitude en parlant uniquement de “femmes” et omettant nos nombreusexs adelphes trans et non-binaires. Lire un communiqué de presse semblant hors de leur portée, il va falloir nous mobiliser une nouvelles fois pour faire entendre nos voix multiples. En tous cas, n’en doutez pas : « On est là, on est là, contre votre sexisme et contre la transphobie, on est là ! »
Venez fêter notre victoire et célébrer notre unité avec les dinox jeudi 9 mars à l’écurie pour une teuf sauvage en mixité choisie trans/non-binaires/gouines/meufs/ bi/pédés/intersexes. Au programme : bouffe pop dès 18h et DJ set de 19h30 à minuit.
19h30 - 21h set mystère (feel good hip hop)
21h - 22h30 vvvani (cheesy trance, eurodance et genre-fluide)
22h30 - minuit ZIZANYX
Le 11 mars nous nous retrouvons au théâtre de l’Usine pour un atelier dragking organisé pr le collectif KPDP.
A tout bientôt sur vos murs et dans la rue.
Les féministes deterxs, venerexs et en colère