Les dernières manifestations qui exigeaient un cessez-le-feu immédiat avaient été spécialement boudées par les médias, sauf par le Courrier. Cette fois-ci, la Tribune de Genève et la RTS ont relayé l’information mais en baissant le nombre de participant·es à 3’000. Ce qui est assez cocasse, c’est que même sur la vidéo de la RTS, on voit très bien qu’il y a beaucoup plus que 3’000 manifestant·es.
C’est une nouvelle manifestation fleuve qui a parcouru les rues de la rive droite, du Parc des Cropettes jusqu’à la Place des Nations. Encore une fois, Genève s’est mobilisée pour exiger le respect du droit international et la justice pour le peuple palestinien. Familles, militant.es, de toutes générations ont scandé leur solidarité avec les palestinien·nes face à l’horreur, à la complicité et au silence. Les autorités suisses ont beau se gargariser des « valeurs » de la Confédération tout en étant complice d’un génocide, la rue quant à elle est pro-palestinienne et a exigé de vive voix la démission du chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), Ignazio Cassis. « Israël a le droit de se défendre », c’est le mantra de Biden, Macron et de Cassis.
Depuis plus de 2 mois, Israël procède à des bombardements aveugles, un nettoyage ethnique, l’utilisation illégale et délibérée d’armes explosives et de phosphore blanc contre les civils à Gaza. En outre il les prive d’aide humanitaire, d’eau, de nourriture, de médicaments et de carburant et utilise la famine comme arme de guerre. En quoi cela peut-il être considéré comme « le droit d’Israël à se défendre » ? Ce sont des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité que commet Israël.
• 18’800 mort·es, dont 70% sont des femmes et des enfants.
• Israël a tué un enfant palestinien toutes les dix minutes en moyenne.
• 51’000 blessé·es, sans compter les personnes disparues ou ensevelies sous les décombres.
• 90% de la population a été déplacée, sans possibilité de se mettre à l’abri
• Plus de 50% habitations ont été détruites ou endommagées
• Plus de 50 journalistes ont été tué·es à Gaza par Israël en l’espace de quatre semaines. C’est plus que dans n’importe quel conflit dans le monde depuis au moins trois décennies.
L’Etat d’Israël, fondé sur la colonisation de peuplement et une politique d’apartheid, a pu compter sur le soutien actif de certain·es et sur le silence assourdissant du reste de la communauté internationale. Dans les deux cas, il s’agit de degrés de complicité de crimes contre l’humanité et de génocide.
La complicité de l’occident à été dénoncée à plusieurs reprises lors des discours pendant la manifestation. Le collectif des Internationalistes Tunisien·nes, le collectif antiraciste et décolonial Outrage, BDS Genève et une camarade palestinienne ont pris la parole pour rappeler l’engagement antiraciste, anti-impéraliste et intersectionnel des luttes pour la justice et la libération mais aussi pour appeler à continuer la lutte et le soutien à la résistance du peuple palestinien.
La manifestation s’est terminée avec l’appel des communautés chrétiennes palestiniennes de Jérusalem, Bethlehem et Nazareth et des églises palestiniennes à « annuler » les festivités de Noël en solidarité avec leurs compatriotes de Gaza.
En tant que mouvement de solidarité avec le peuple palestinien nous appelons toute la société civile à continuer les mobilisations afin d’exiger un cessez-le-feu immédiat et permanent, la fin de la colonisation, le démantèlement de l’apartheid israélien ainsi que la justice et la paix en Palestine.
Pour les fêtes de fin d’année, nous appelons à ne pas faire de cadeaux à l’apartheid israélien et à renforcer les campagnes de boycott ! Pas d’apartheid sous le sapin !
Pour Noël, tout ce que l’on souhaite, c’est une Palestine libre !
Rendez-vous le 13 janvier 2024 pour une manifestation nationale à Bâle et le 14 janvier pour une journée de rencontres à Genève. Plus d’infos à suivre ! Restez connecté·es !
BDS Genève
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Photos : pecorini.ch
