On ne compte plus les projets d’aménagement destructeurs en montagne : extension des domaines skiables défigurant les paysages, bassins géants retenant les eaux et asséchant sols et forêts, complexes hôteliers saccageant les terres...
Tout ça pour quoi, pour qui ? Pour qu’une minorité des habitant.es de notre planète puissent s’enrichir en spéculant sur le tourisme de luxe pendant que le climat se détraque et que la biodiversité s’effondre ?
Faisons cesser cette folie ! Les prix de l’immobilier ont flambé au point que les jeunes des stations-villages ne peuvent plus s’y loger. Alors les montagnes grondent et se soulèvent. Partout, des habitant·es entrent en lutte contre ces projets d’un autre âge. À La Clusaz, à Valmeinier, à la Grave et ailleurs, la résistance s’organise pour enrayer la machine capitaliste et sauver ce qu’il nous reste. La mainmise sur les terres et sur l’eau doit cesser. La destruction des habitats doit cesser. Il y a urgence.
Fédérons nos luttes et démantelons ensemble ce système ravageur, pour que la montagne redevienne habitable et habitée !
L’écho de nos voix emplira les vallées !
Tremble capitalisme
Nous hurlons, défendons, habitons,
La Montagne qui s’enflamme
La Montagne que tu crames
Nous luttons contre Toi en son nom.
Un frama pour organiser covoit & hébergements :
https://framaforms.org/hebergements-vehicules-24-25-26-juin-1654767713
Les retenues collinaires c’est quoi ?
Les retenues collinaires sont des lacs artificiels qui se multiplient dans les stations de ski. Souvent promues comme des réserves d’eau potable, elles sont en réalité la plupart du temps destinées à alimenter les canons à neige. À grand renfort d’argent public, le Plan montagne II porté par le président de région prévoit la construction de 100 retenues en Auvergne Rhône-Alpes d’ici fin 2022. En plus de leur impact dévastateur sur les écosystèmes et le cycle de l’eau, elles sont l’arbre qui cache la forêt : en garantissant l’enneigement artificiel des pistes, elles permettent à l’industrie du ski de poursuivre l’artificialisation massive de la montagne, au profit d’un tourisme toujours plus luxueux et déconnecté du monde vivant.
À La Clusaz, petite station dans la chaîne des Aravis, la commune suit le mouvement. Asséchant source et tourbière, condamnant 8 hectares de forêt et l’habitat de 58 espèces protégées, elle a pour projet de construire l’une de ces retenues (la 5e !), sur un plateau encore préservé. Un mouvement citoyen s’est élevé contre la destruction de ce haut-lieu de biodiversité. Après une occupation de 15 jours qui a permis de repousser les travaux jusqu’à la prochaine période de coupe, nous appelons à une mobilisation et des actions de masse au mois de juin, pour faire vivre une montagne radicalement différente.
La lutte à La Clusaz vise à endiguer définitivement le projet, tout en impulsant un mouvement plus large contre les retenues collinaires et le modèle qu’elles portent. Plus encore, cette mobilisation doit permettre de lever l’omerta qui règne sur la question du développement économique en montagne pour laisser la place à des processus démocratiques créateurs d’imaginaires désirables.
Que vive la montagne libre émancipée de la domestication capitaliste !