Pierre Barnérias, qui sera présent pour commenter son film dimanche, avait fait parler de lui en 2013 avec un reportage vidéo de dix minutes “à qui profite le flou ?" qui prétendait que la préfecture aurait retouché des photos d’un cortège de la Manif pour tous pour minorer le nombre de participants. Par la suite il réalise quelques documentaires new age sur les expériences de mort imminente ou la foi religieuse qui passent inaperçus.
Il réapparait en 2020, avec un long métrage cette fois, Hold-up, qui prétend proposer un regard critique sur la gestion de la pandémie de Covid 19 en France. Le film est largement décrié pour ses thèses paranoiaques. On y apprend par exemple que le Covid 19, virus fabriqué par l’homme, viserait à asseoir un “plan global pour soumettre l’humanité” fomenté par des élites mondiales fumeuses.
Hold-up est construit autour de 37 intervenant.es, des figures proches de l’extrême droite, des “scientifiques” ou “experts” au mieux critiqués par leurs pairs au pire autoproclamés, et d’autres dont on ne sait pas très bien ce qu’ils foutent là. Certains d’entre eux avaient d’ailleurs protesté après la sortie du film car ils jugeaient avoir été trompés sur le projet ou que leurs propos avaient été déformés au montage.
Ce format est repris dans le film qui sera projeté dimanche, “les survivantes”. Cette fois, le réalisateur prétend mettre à jour, à travers les témoignages de 8 victimes, des réseaux pédocriminels satanistes sévissant en France et en Belgique.
C’est que dans la tête de ce monsieur et de ses adeptes, sectes pédophiles satanistes / francs maçons et technocrates lanceurs de pandémie avancent main dans la main vers un projet commun : la destruction des valeurs traditionnelles au profit de l’instauration d’un gouvernement mondial.
On pourrait se demander pourquoi un journaliste catho-new age, devenu une figure de la “lutte” contre les mesures contre le Covid 19, se penche désormais sur les réseaux pédocriminels. C’est que dans la tête de ce monsieur et de ses adeptes, sectes pédophiles satanistes / francs maçons et technocrates lanceurs de pandémie avancent main dans la main vers un projet commun : la destruction des valeurs traditionnelles au profit de l’instauration d’un gouvernement mondial.
On ne peut que souhaiter aux intervenantes du film de trouver la paix et la reconnaissance dont elles ont besoin. Néanmoins, on doute fortement que le film claqué au sol d’un journaliste opportuniste d’extrême droite représente une quelconque avancée pour les victimes de crimes pédophiles. Le canton de Genève pense-il le contraire ?
On peut noter aussi que la promotion de la projection est assurée par des figures locales bien puantes, notamment Chloé Frammery, ancienne prof démise de ses fonctions pour avoir bourré le crâne de ses élèves de bêtises au début de la pandémie de Covid 19 et Jean Dominique Michel, vrai faux expert de la gestion des pandémies, vrai faux anarchiste à tendance royaliste, qui sera présent à la projection pour promouvoir son nouveau torchon sur le Covid 19.
Assemblée Antifasciste Genève