L’antisionisme relève de la libre expression démocratique par rapport à une idéologie qui dans sa mise en œuvre suppose la discrimination systématique d’une population, alors que l’antisémitisme est un crime raciste qui vise la discrimination voire l’extermination des personnes juives du simple fait qu’elles soient juives.
Le secrétaire de la CICAD s’attaque à la campagne Apartheid Free Zone (AFZ), en reprochant aux lieux qui en font partie d’exclure des personnes israéliennes voire juives par leur qualité d’être juives ou israéliennes. C’est un mensonge. Johanne Gurfinkiel parle de lieux "Free Apartheid Zone" comme étant "judenrein", c’est à dire sans juif.ve.s. L’association des lieux culturels à des pratiques criminelles de l’Allemagne nazie constitue une grave diffamation. La campagne AFZ ne vise jamais des individus ou des identités. Elle cible les gouvernements, les institutions et les entreprises qui soutiennent et sont complices de la politique d’apartheid israélienne. Si AFZ propose de boycotter une spectacle c’est dans le cas où des artistes reçoivent des fonds du gouvernement ou de ses différences agences, et s’engagent à être des ambassadeurs du gouvernement israélien.
Depuis quelques jours certains médias reprennent ces accusations. La campagne AFZ tient donc à rappeler aux médias les valeurs et les objectifs de notre campagne basée sur le droit international et les revendications justes des Palestinien.ne.s. Ces valeurs ne sont en rien assimilables à la politique antijuive des nazis. Toute affirmation contraire relève du mensonge et de la diffamation.
La campagne Apartheid Free Zone s’inspire de la solidarité internationale qui a participé à la chute du régime d’apartheid en Afrique du Sud. Nous inscrivons notre solidarité dans la lutte qui mettra fin au régime d’apartheid en Israël. Car en effet, Israël pratique des politiques d’apartheid contre le peuple palestinien comme démontré dans les rapports d’organisations de défense des droits humains israéliennes et internationales comme B’Tselem, Human Rights Watch et Amnesty International.
Nous refusons de collaborer avec le régime d’apartheid établi par le gouvernement israélien qui est une forme extrême et systématique de racisme institutionnalisé. Nous comptons boycotter l’Etat d’Israël jusqu’à ce que celui-ci respecte le droit international.
Nous condamnons toutes les formes d’oppression, de domination, de discrimination et de racisme, notamment l’antisémitisme, l’islamophobie, le racisme anti-noir, l’homophobie et la transphobie.
Tous les membres de la campagne ont signé la déclaration qui contient ces valeurs de justice et d’égalité pour toutes et tous. Contrairement à ce que la CICAD prétend nous ne boycottons pas des individus ou des identités mais des institutions et des complicités avérées.
Si ces accusations calomnieuses sont reprises par d’autres médias, nous nous réservons le droit de procéder à des démarches auprès du Conseil suisse de la presse.
Il est important de constater que cette « affaire » a éclaté le même jour où Israël était sur le banc des accusés à la Cour Internationale de Justice qui a déclaré qu’il est plausible qu’Israël commet un génocide à Gaza. Face à cette situation sans précédent, les propagandistes pro-israéliens redoublent d’efforts pour faire avancer leur narrative et détourner l’attention. La récente attaque contre l’UNWRA en est un exemple.
La campagne AFZ a aujourd’hui plus de 100 espaces, collectifs et organisations membres et nous ne comptons pas nous laisser intimider, criminaliser et réduire au silence. Nous continuerons notre campagne pour qu’un jour le peuple palestinien puisse jouir de la liberté, de l’égalité et de la justice.
Nous insistons sur un droit à la vie digne pour toutes et tous. Nos aspirations impliquent le respect des droits fondamentaux et de la dignité de toutes et tous.
Le collectif Apartheid Free Zone Genève