Le 25 novembre est la journée internationale dédiée à la lutte contre les violences patriarcales. En Suisse, une femme est tuée toutes les deux semaines en raison de son genre. Le nombre de féminicides est sûrement plus élevé mais l’état et les médias font comme si il s’agissait de cas isolés. Pourtant les féminicides sont rendus possibles par tout un système qui normalise les discriminations et les violences sexistes. Pour les personnes sexisées, les violences patriarcales sont une réalité quotidienne épuisante. Parce que notre avis vaut moins que l’avis d’un homme cis, parce qu’on nous touche sans notre consentement, parce que la précarité menstruelle est notre réalité, parce que nos „non“ ne valent rien, parce qu’on est délégitimées si on ne répond pas aux normes de la féminité mais aussi quand on y répond „trop“, parce qu’à compétences égales nous n’avons pas les mêmes opportunités ni les mêmes salaires, parce que tout le monde a des droits sur nos corps, parce que nous n’avons pas de droits sur nos corps, parce que notre travail doit être gratuit, parce que la médecine ne se préoccupe pas de nos corps, parce qu’on est en danger quand on a des relations avec des hommes cis, parce qu’on est en danger dans l’espace public, parce que nos vies ont peu de valeur.
Ce système patriarcal qui nous étouffe est fortement lié au système capitaliste qui ne survit qu’en exploitant la majorité de l’humanité pour préserver les intérêts de la classe dominante. Lutter contre ce système c’est lutter aux côté des et pour toutes les personnes qui sont victimes de ces violences et d’autres violences en raison de leur origine. Comme les femmes et queers de Palestine qui subissent un génocide. Le mouvement féministe global est un moteur dans la lutte contre l’exploitation. Aujourd’hui les femmes jouent un rôle historique dans les luttes de libération au Kurdistan, au Soudan ou encore en Iran. Le pouvoir se trouve dans l’organisation collective. On a besoin de se rassembler dans la rage et dans la douceur. Le changement viendra des personnes opprimées car les dominants se confortent dans leur pouvoir et qu’ils ne peuvent et ne veulent pas voir les souffrances des autres. Notre but en tant que féministes est de mettre en lumière ce que les institutions ou groupes dominants ne veulent pas voir et de dénormaliser les violences considérées comme normales.
Rejoins-nous !
- Le 23 nov : RDV à 12h30 à la gare de Bienne pour aller ensemble en train à la manif nationale à Berne (qui commence à 14h sur la Schützenmatte)
- Le 25 nov : RDV à 18h30 devant la fontaine de l’Ange à Bienne pour une Marche aux flambeaux.
A propos de la marche aux flambeaux du 25 nov à Bienne
Pourquoi une manif sans hommes cis ?
La mixité choisie n’est pas une fin en soi mais elle est un puissant moyen d’émancipation pour des groupes de personnes opprimées. De fait, de nombreux espaces de notre société sont accaparés par les hommes cis. On veut reprendre l’espace et se renforcer ensembles. Les hommes cis peuvent et doivent s’engager contre les violences patriarcales, ils en ont l’occasion au quotidien.
Pourquoi une manif sans demande d’autorisation ?
Parce qu’on refuse de suivre les règles des institutions répressives qui protègent le patriarcat. Aller dans la rue, se rassembler, donner notre avis c’est notre droit. On prend le droit résister afin de défendre nos existences et celles de toutes les autres personnes opprimées.
Ensemble nous avons de la force ! Come together and fight <3 avec Amour et Rage <3