Le 17 décembre, le collectif Quartier Libre avait déposé, sans grandes attentes envers la justice, un recours à a la décision du Tribunal de la Broye et du Nord-Vaudois qui fixait le départ des occupant.e.x.s au lundi 27 décembre. En rejetant ce recours le samedi 25 décembre, le tribunal a confirmé sa décision. Alors que la crise du logement touche de plus en plus de personnes, les autorités redirigent avec mépris les concerné.e.×.s vers des centres d’hébergement d’urgence. Par cette décision la justice apparaît comme ce qu’elle est : un instrument politique qui, dans le cas d’Yverdon-les-Bains, tente d’anéantir une initiative populaire et solidaire, au bénéfice d’un promoteur immobilier. Qui plus est la municipalité à refuser la demande d’autorisation. Il a été collectivement décidé de maintenir malgré tout la manifestation. Manifester est un droit et il ne se négocie pas.
Alors ce lundi, après table ronde/goûter à propos des villes et des stratégies de luttes au Quartier Libre. Les occupante.x.s et leurs soutiens se sont rassemblée.x.s à la Gare d’Yverdon. Dans une ambiance festive déterminée et populaire, iels ont arpenté les rues du centre-ville aux cris de “écologie libérale, mensonge du capital” pour protester contre l’expulsion. À la lumière des lanternes et flambeaux apprêtés pour l’occasion la manifestation a porté la contestation dans la ville et revendiqué également l’instauration d’une trêve hivernale en Suisse, pour touxtes. Ceci afin d’encourager la solidarité avec les initiatives d’occupations urbaines ou rurales de lieux vides.
La soirée s’est ensuite finie au Quartier Libre, ou un repas chaud a été offert à touxtes.