Genève, la ville de la crise structurelle du logement depuis plus de trente ans. La ville où tu passes des années à chercher un appartement, mais où il y a 315’000 m2 de bureaux vides. Genève, la ville où quand tu as payé ton assurance maladie et ton loyer, il te reste juste de quoi acheter un falafel pour pleurer. Genève, la ville où se cachent les pires multinationales extractivistes. Genève l’internationale,ville des droits humains, qui parque les personnes en exil dans des bunkers et où il est illégal de mendier. Genève, la ville où la pauvreté est un crime.
Il n’y a rien de naturel et d’immuable dans ces constats. Il sont l’oeuvre du capitalisme, qui fera toujours profiter certains de la misère des autres. L’alliance des grands propriétaires, des promoteurs immobiliers et des régies est soutenue par l’État, et renforce sans relâche la marchandisation du logement, ses profits et sa domination sur la ville. Locataires, mal-logés, jeunes qui cherchent un logement, retraités, nous ne pouvons que perdre quand ils gagnent : il y a eux, et il y a nous.
Face à ces injustices :
Lutter est nécessaire !
Face à ceux qui nous volent un tiers de notre salaire :
Plafonnement des loyers !
Face à une ville qui ne veut pas de nous pour habiter mais juste pour travailler :
Comités de quartier et auto-organisation !
Face à l’État qui accepte qu’un logement soit juste une marchandise de plus :
Expropriations et maisons squattées !
Face à un centre-ville aseptisé :
Réapprorions-le nous ! Cantines populaires et jardins collectifs !
Face à une ville qui profite toujours aux mêmes :
Organisons la solidarité ! Un toit pour touxtes !
Des logements pour les gens, pas pour faire de l’argent.
Manifestons ! Touxtes dans la rue le 23 mars 2024 !
Le collectif Le Silure, février 2023, silure-ge.net