26 ans de COP : que des paroles en l’air ! Pour une écologie populaire !
Après avoir vu pendant des années les populations des Suds perdre leurs moyens de subsistance en raison de certaines des conséquences de la catastrophe écologique, des personnes plus privilégiées du Nord ressentent aujourd’hui la crise climatique. L’été 2021 aura été marqué par des événements météorologiques destructeurs : températures record dans le Nord-Ouest du Canada, pluies diluviennes et inondations en Allemagne et en Belgique, températures caniculaires et vastes incendies non seulement en Grèce et en Sicile, mais aussi en Californie, avec des conséquences dramatiques aussi bien pour les habitantes et les habitants de des régions touchées que pour leur milieu de vie, et cela pour ne mentionner que les pays du « Nord ». Publié en août 2021, le dernier rapport du GIEC tire une fois de plus la sonnette d’alarme. Même si le scénario de stabilisation proposé pour la COP26 à Glasgow en novembre prochain est accepté, le plafond de 1.5 degré fixé à la COP21 à Paris en 2015 serait largement dépassé.
La COP26 nous conduit à l’effondrement social et écologique !
En novembre prochain, les gouvernements et les expert·es du monde entier se réuniront à Glasgow pour la COP26. Depuis 26 ans, rien ne s’est amélioré du point de vue de la politique climatique et environnementale, au contraire. Ce n’est pas étonnant, car la conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP) tente un exercice d’équilibre impossible. D’une part, elle incarne la prise de conscience des gouvernements que la catastrophe écologique actuelle entraînera des conséquences irréversibles. D’autre part, il s’agit d’une tentative d’empêcher des démesures drastiques et réellement efficaces, en prenant le chemin d’une « croissance verte » illusoire.
La « crise » a un système
Ni le capitalisme vert, ni l’écologie de marché, ni les « Plan de relance vert » ne nous sauveront de l’aggravation de la crise sociale, sanitaire et écologique. Le capitalisme est fondé sur la propriété privée des moyens de production et la croissance perpétuelle : il est animé par un productivisme qui obéit à la seule maximisation des profits, au profit des 1% les plus riches et des pays les plus forts économiquement. Il existe une contradiction fondamentale entre l’exigence de croissance économique et financière des entreprises capitalistes et les limites évidentes des « ressources » humaines et écologiques. C’est pourquoi les États, en tant que gardiens de la compétitivité de leurs entreprises, ne pourront pas s’accorder sur des mesures efficaces lors de la COP26.
Changeons le système, pas le climat !
Nous ne voulons ni ignorer la COP26, ni placer nos espoirs en elle. Au contraire, nous portons notre lutte dans la rue, contre une politique dominante qui protège les profits et dissimule les causes des crises au lieu d’enfin les éliminer. Nous nous joignons aux actions internationales contre la COP26 et affirmons qu’il ne peut y avoir d’avenir écologique et juste pour toutexs si nous laissons ce même système qui a causé cette crise, imposer ses solutions pour la résoudre. C’est pourquoi nous descendons dans la rue avec ce qui est nécessaire pour un véritable changement écologique : le changement de système ! Pour une écologie populaire !
Forum écosocialiste sur la COP26
Si le capitalisme amène l’écosystème et l’humanité au bord de l’effondrement, alors nous devons commencer à discuter de ce à quoi pourrait ressembler une alternative à la société capitaliste et comment nous pouvons y parvenir. Il n’existe pas de formule magique pour cette voie et l’objectif ne peut être conçu sur une planche à dessin. Mais nous pouvons et devons commencer à en discuter ensemble.
Nous devons discuter de la manière dont nous pouvons parvenir à une gestion collective des ressources « naturelles », à une appropriation sociale des domaines centraux de la vie (logement, santé, transport, etc.), à une gestion décentralisée des biens communs et à une transformation radicale des relations sociales dans les domaines de la production, de l’échange et de la consommation, mais aussi de la reproduction.
À Lausanne de 16h30 à 22h00, juste après la manifestation du samedi 6 novembre, nous organisons donc des ateliers, des conférences-discussions, des projections de documentaires et films, ou des endroits conviviaux (boisson, nourriture, etc.) afin de passer un agréable moment d’auto-formation ensemble.
À Zürich de 10h00 à 17h00, le dimanche 7 novembre 2021, nous organisons donc une rencontre
écosocialiste pour se former et discuter ensemble. Nous n’avons plus le temps d’être pessimistes,
mais nous devons nous organiser pour lutter ensemble pour un avenir soutenable et socialement
juste !