Ce que l’on nomme maintenant la « Crise israelo-palestinienne » du mois dernier a pris naissance avec la répression violente des mobilisations de soutien aux habitants du quartier de Sheikh Jarrah à Jerusalem-Est, victimes d’expulsions programmées de leur domicile au profit de colons israéliens. Alors que des manifestations de solidarité ont eu lieu partout dans les territoires occupés et en Israël, celles-ci ont été systématiquement réprimées avec violence par les forces d’occupation coloniale, avec notamment l’assaut en plein mois du ramadan de l’esplanade des mosquées. Après 11 jours de bombardements, un cessez-le feu est signé. Dès la signature de ce fragile accord, les médias occidentaux ont cessé de de relayer les évènements au Proche-Orient, réduisant une fois de plus la question palestinienne à un nouveau regain de tension d’un conflit jugé inextricable.
Partout où des Palestinien.nes luttent pour leur vies, manifestent et se soulèvent contre l’oppresseur, l’Etat israélien y voit une menace mortelle et l’escalade de la violence permet à l’occupant de commettre des crimes de guerre sous couvert de légitime défense : le bilan de l’offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza aura fait 248 mort.es dont 66 enfants et plus de 2000 blessé.es. À ces chiffres s’ajoutent plus de 2’500 personnes ayant perdu leur domicile et près de 72’000 déplacées selon l’ONU.
En dépit de la violence inouïe de la répression, c’est un mouvement populaire sans précèdent qui apparait, mobilisant tous les secteurs de la population palestinienne à l’appel de la société civile et des syndicats, qui se concrétisera par une grève générale le 18 mai dernier dans toute la Palestine historique. C’est dans le même élan que nous nous mobilisons, en Suisse également, à l’appel de la société civile palestinienne. Par les liens qu’entretient la Suisse avec Israël, nos autorités se rendent complices des exactions commises envers le peuple palestinien.
Pour nous, il n’y a pas de « responsabilité partagée » dans le « confit israélo-palestinien » mais bien un Etat colonial armé, oppresseur et ségrégationniste face à une population désarmée et discriminée de façon systématique. Solidaires de la lutte des Palestinien.nes pour leur droit à l’autodetermination et à leur vies, nous exigeons qu’ici en Suisse soient prises des mesures fortes contre l’Etat d’Israël, comprenant des sanctions dans le cadre des accords commerciaux entretenus entre les deux Etats et la suspension des transactions portant sur l’achat ou la vente d’armes et de matériel de guerre.
Nous appelons la population, les élu-es et les organisations alliées et solidaires du peuple palestinien à prendre position en nous rejoignant lors de la manifestation du 19 juin prochain à Lausanne
Faisons vivre la résistance ! Vive la Palestine Libre !
Appel vidéo :
Pétition à signer : www.change.org/solidaritesuissepalestine
Organisations signataires (état au 10.06.2021) :
BDS-Suisse, Association Suisse-Palestine (ASP), Collectifs Urgence Palestine Vaud et Genève, Collectif action Palestine Neuchâtel, Décroissance-Alternatives, Jeunes POP, Jeunesse solidaire, Justice et Paix en Palestine GFP, Mouvement pour le socialisme MPS, Parti du Travail Genève, Solidarité internationale Suisse-Palestine, solidaritéS CH, Organisation socialiste des travailleurs, Fédération Libertaire des Montagnes, GSsA Genève, Jeunesse socialiste VD, Syndicat des Services Publics VD, Outrage , Grève féministe VD, Collectif les foulards violets, Droit de Rester Lausanne, Secours Rouge Genève, collectif Kiboko, Centrale Sanitaire Suisse Romande
Contact : sispalestine@gmail.com
