Antiracisme - Luttes décoloniales Cinéma Spoutnik

MED HONDO, SIDNEY SOKHONA, SAFI FAYE, BOUBA TOURÉ, RAPHAËL GRISEY : VOIXCOLONIALES

Au spoutnik du 11 au 30 mai

Genève |

MED HONDO, SIDNEY SOKHONA, SAFI FAYE, BOUBA TOURÉ, RAPHAËL GRISEY : VOIXCOLONIALES

« Attention mes frères. Bientôt, des façonniers habiles prendront le relais des producteurs et réalisateurs d’aujourd’hui. Les films nous viennent par le passé, de Hollywood, Rome, Londres, Paris mais bientôt de Johannesburg, vous savez, au sud de l’Afrique là, le bastion de la ségrégation. Eh bien, bientôt, ces films seront faits sur place, par nos propres frères qui se feront les prête-noms dociles et obéissant des mêmes sociétés étrangères pour nous endormir. C’est contre ce danger qu’il faut réagir et le seul moyen d’en sortir : la nationalisation des cinémas et des circuits de distribution. Oui, il nous faut un cinéma national, car mes frères, tout à son temps. Il est un temps pour accepter, il est un temps pour réfléchir, il est un temps pour dire la vérité. Aujourd’hui c’est le moment. »

Cette tirade figure au début de Bicots-nègres, vos voisins (1973), réalisé par Med Hondo. L’acteur, Bachir Touré, face caméra, nous menace aussi bien qu’il formule là les bases d’un programme : se constituer, en tant qu’africain et en tant qu’immigré un espace de cinéma et de lutte autonome. Ce programme est constitutif de toute l’œuvre de Med Hondo mais également présent chez d’autres cinéastes africain.e.s - Sidney Sokhona, Safi Faye - qui ont fait des films dans les années 70. Ce cycle souhaite ainsi rassembler quelques-uns de ces films qui forment ensemble un contre récit de l’histoire du colonialisme et de l’immigration en France. Contre-récit plus que jamais actuel et nécessaire, en témoigne la sortie cette année de Xaraasi Xanne (Voix croisées) , réalisé par Raphaël Grisey et Bouba Touré. Film-somme, film-essai, film-recherche, Xaraasi Xanne revient sur ce foyer de luttes et de cinéma que furent les années 70 et ce qu’on peut en tirer aujourd’hui. Récit d’autant plus précieux que Bouba Touré a notamment joué pour Sidney Sokhona.

Alors qu’en Afrique, les westerns et les films de karaté « endorment les populations locales », alors qu’en France, la situation des immigrés est plus qu’invisibilisée, Soleil Ô (1971), premier film du réalisateur mauritanien Med Hondo, tourné en compagnie d’acteurs noirs engagés dans la compagnie de théâtre d’avant garde les Griots, fait l’effet d’un choc politique et esthétique. Sa forme s’autorise de multiples écarts : de la farce au cinéma-vérité, du théâtre didactique au dessin animé, de la tradition orale africaine à la chanson à texte. Le fond, ou le message du film, quant à lui, est clair, débarrassé de toute nuance : il s’agit d’hurler une injustice, celle que vivent les travailleurs immigrés en France.

Med Hondo poursuit ce cri avec Mes voisins (1970-1971), et Bicots-nègres, vos voisins (1973) dans lequel figure des scènes du premier. Ces deux films peuvent s’apparenter à des exposés pédagogiques de lutte des classes. Autre morceau de la tirade de Bachir Touré : « Moi, je voudrais qu’on nous explique au cinéma pourquoi il y a des riches et il y a des pauvres et surtout pourquoi les riches deviennent toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres ». Les films s’emploient à répondre à cette demande en mettant en scène des bouts d’histoires de l’impérialisme sur un mode souvent caricatural et bricolé. Les colonisateurs, ici, passent vraiment pour des méchants. Chose probablement rare et inaugurale pour l’époque. Aujourd’hui encore, ce manichéisme se justifie pleinement. À ces scènes de farces s’ajoutent aussi des parties plus proches du cinéma direct, où il est question de recueillir la parole des immigrés. Sans misérabilisme aucun, les travailleurs se racontent avec précision : racisme systémique, exploitation dans les usines, condition effroyable de logement. Rien n’est éludé et une chanson de Catherine le Forestier rythme encore l’ensemble :

« C’est vrai que nos grands-pères étaient des gens de bien
Qu’ils avaient des manières de chrétiens
Quand ils ont pris la terre d’Afrique aux africains
À deux pas de chez moi allez voir mes voisins »

Dans les mêmes années, Sidney Sokhona, un autre mauritanien immigré en France fait, lui aussi usage, du cinéma. Ses questions sont proches de celles de Med Hondo, avec qui il a travaillé sur le tournage des Bicots-nègres… : Savoir par exemple « si l’immigration est capable ou non de s’exprimer en tant que force ? » ou s’il est possible de « créer une unité entre les immigrés eux-mêmes ? » Sokhona répond de manière différente qu’Hondo, à qui il reproche une surenchère de théorie et de commentaire. Le cinéma de Sokhona entend donner un discours plus clair encore à des immigrés dont le français reste encore peu accessible. Cela donne Nationalité immigré en 1975, qui raconte les innombrables obstacles rencontrés par un travail noir à Paris. Les obstacles sont partout : du côté du patronat comme des régies ou plus étonnant encore du côté de la gauche syndicale ou alors au sein même de la communauté.
Ce rapport complexe à la gauche est plus palpable encore dans Safrana ou le droit à la parole (1978). Les syndicats mènent différentes luttes dans les usines et se saisissent de la condition des immigrés pour asseoir leurs revendications. Mais les objectifs ne sont pas les mêmes pour tous. Lutte des classes encore. Car dans la perspective d’un retour au pays, l’automatisation du travail à l’usine est peu utile aux immigrés. Alors, dans Safrana ou le droit à la parole, quelques ouvriers désertent l’usine pour des stages dans la campagne française. L’un débarque chez un paysan en difficulté. Un autre chez un menuisier, forcé à abandonner ses terres. Et d’autres chez un sourcier, dont le rôle est de trouver de l’eau sous la terre. Il s’agit, pour cette bande - parfois plus journaliste que stagiaire - d’apprendre des savoir-faire, au bord de l’oubli en France mais adaptables en Afrique.

Sur la question de l’autonomie des moyens de production sur le continent africain, il existe le très beau Lettre paysanne (1975) de la cinéaste sénégalaise Safi Faye. Après des études d’ethnologie à Paris, Safi Faye retourne dans le village de ses ancêtres et propose aux habitants, de rejouer leur propre vie, devant la caméra. Vie âpre, car comme on le voit dans Safrana…, aussi bien en France qu’en Afrique, le monde rural se meurt face au capitalisme. Safi Faye explique cela en ces termes : « j’ai voulu mettre l’accent sur ce monde qui seul peut sauver l’Afrique, arrivé à son autosuffisance alimentaire. On n’a pas d’industrie, on n’a pas de pétrole, donc il faut cultiver pour que les enfants qui naissent puissent manger à leur faim. Dans tous les sens, j’ai soulevé le problème rural. J’ai imposé que je suis une paysanne, que je ne suis pas de la ville et qu’aucun africain n’est de la ville. »

Xaraasi Xanne (Voix croisées) (2022) de Raphaël Grisey et Bouba Touré revient également sur une expérience agricole menée au Mali à partir des années 70. On comprend dès lors que la fiction de Sokhona, Safrana…, s’est traduite dans le réel. La coopérative de Somankidi Coura a effectivement été fondée par d’anciens immigrés africains vivant en France. Dans le passé comme au présent, Bouba Touré joue ici un rôle de guide : « Je veux vivre dans le temps ; comme je ne veux pas mourir, je marche avec le temps. » On le voit à Paris, dans son appartement-musée, occupé à exhumer son infini d’archives. C’est que Bouba Touré n’a cessé de faire des allers-retours entre le Mali et la France. En France, pour accompagner la lutte des sans-papiers. Au Mali, pour mener à bien ce projet de coopérative agricole. Ses archives filmiques ou photographiques viennent ainsi témoigner de multiples voies d’émancipation mais laissent parfois un constat amer : des années 70 à aujourd’hui, la condition des immigrés reste, en France, catastrophique.

Enfin, retour à cette idée de contre récit avec la fresque de Med Hondo, West Indies ou les nègres marrons de la liberté (1979). Pamphlet contre la colonisation française aux Antilles, le film, tout entier, se déroule dans un décor unique : un vaisseau négrier où se superposent toutes les strates sociales : au fond du bateau, dans la cale, les esclaves, la classe moyenne sur le pont principal et tout en haut, sur le pont supérieur, les colons. Hondo reconstitue dans cette forme de théâtre populaire et politique tout un pan de l’histoire coloniale et panafricaine - de la traite des esclaves à la Ve République. Terminons par quelques mots du cinéaste au sujet de son film :

« Je voulais affranchir le concept même de comédie musicale de sa marque de fabrique américaine. Je voulais montrer que chaque peuple sur terre a sa propre comédie musicale, sa propre tragédie musicale et sa propre pensée, façonnée par sa propre histoire. [...] West Indies n’est pas un film plus caribéen qu’africain. Il convoque tous les peuples dont le passé est fait d’oppression, dont le présent est fait de promesses avortées et dont le futur reste à conquérir. »

Tom et Nathan

XARAASI XANNE (LES VOIX CROISÉES)

Raphaël Grisey et Bouba Touré, France, Allemagne, 2022, 122’, Vo français

MA 10, ME 11, JE 12, VE 13, SA 14, DI 15, LU 16, MA 17, 20h30

« Le progrès, c’est les paysans qui quittent la terre pour devenir ouvriers. Ça a toujours été comme ça et ce sera toujours comme ça. » Il n’y a pas de place pour les récits attendus dans le film de Bouba Touré et Raphaël Grisey. Il est plutôt ici question de chemins inverses et de contre-récits. La France est riche, oui, mais de racisme, d’inégalités et de violences. Alors des travailleurs immigrés, après des années de taudis et de travail harassant et mal payé, sont prêts à revenir au pays ; alors des hommes et des femmes sont prêts à passer d’ouvrier à paysan. Avant que s’élèvent et se croisent leurs voix, il y a d’abord celle de Bouba Touré, accompagné de ses images. Travailleur immigré en France, ouvrier à l’usine puis projectionniste de cinéma et photographe, il semble avoir été témoin de toutes les luttes, allant de celles des sans-papiers à l’histoire de la coopérative Somankidi Coura, créée en 1977 par des travailleurs immigrés revenus au Mali et dont il était l’un des fondateurs. Une histoire de retour donc, pour relancer l’agriculture sur place, allant à l’encontre de l’héritage terrifiant des politiques agricoles coloniales. Mêlant les images de Bouba Touré à d’autres archives indispensables, le film retrace le chemin du monde fondé sur l’impérialisme qui tient. Monté sur des allers et sur des retours, les voix et les trajets se croisent, se répondent et se répètent. Les bonds dans le temps laissent les systèmes inchangés. Grand film de mémoire, face au temps, contre le temps. Ce temps qui « compte beaucoup » comme le dit Bouba Touré. « Je veux vivre dans le temps ; comme je ne veux pas mourir, je marche avec le temps. »
Clémence Arrivé

WEST INDIES OU LESGRES MARRONS DE LA LIBERTÉ

Med Hondo, France, Mauritanie, Algérie, 1979, 110’, Vo français

ME 18, SA 28, 20h30

La séance le mercredi 18 mai sera présentée par Annabelle Aventurin, cinéaste et chargée de la conservation des films de Med Hondo.

Les West Indies sont les Antilles d’abord espagnoles, puis anglaises, françaises, néerlandaises avant que Cuba et Haïti, entre autres, conquièrent leur indépendance. Le film peut être présenté comme une comédie musicale politique. Mise en scène à partir d’une succession de tableaux, avec une esthétique scénique vigoureusement théâtrale, et en utilisant la langue créole comme élément essentiel, c’est l’histoire du peuple des Antilles qui est racontée, du XVII siècle à nos jours : l’action se déroule dans une caravelle négrière, et est racontée à travers des chants et des ballets, évoquant à la fois le passé, le présent, cette autre « traite » qui amène en sens inverse vers l’Europe, pour échapper à la misère, des milliers d’hommes et femmes devenus immigrés.

SOLEIL Ô

Med Hondo, France, Mauritanie, 1971, 98’, vo français

JE 19, DI 29, 20h30

Tourné avec un maigre budget, accueilli contradictoirement par la critique, distribué plusieurs années après, ce film trace le portrait d’un immigré noir qui monte à Paris « au pays de ses ancêtres les Gaulois ». Ce film-manifeste dénonce une nouvelle forme d’esclavage : l’immigré essaie désespérément de trouver un travail, un logement, mais doit faire face à l’indifférence, le rejet, l’humiliation. Jusqu’au hurlement final de révolte.

LES BICOTS-NÈGRES, VOS VOISINS

Med Hondo, France, Mauritanie, 1973, 100’, 35mm, Vo français

VE 20, MA 24, 20h30

« Certaines les appellent « les bicots » ; d’autres « les nègres » : autrement dit, « Les bicots nègres ».
En France, ils sont des milliers. Ils font les travaux les plus pénibles, les plus dégradants ; ils sont mal payés. Sous-payés dit-on. Ils vivent, pour la plupart des cas, dans ce que l’on a coutume d’appeler les bidonvilles, les taudis.
On leur a consacré des livres, des études sociologiques qui se « penchent sur leur cas ». A la télévision, différents ministres ou secrétaires d’État, différents gouvernement européens se sont émus du sort qui leur est réservé en Occident chrétien, prospère, dynamique et libéral.
La plupart de leurs dirigeants politiques nationaux ne s’en préoccupent guère. Leur départ du pays d’origine est souvent souhaité, et pour tout dire voulu, encouragé, organisé. C’est toujours autant de bouches en moins à … nourrir et puis, sait-on jamais, ils pourraient menacer l’ordre des choses : l’État Souverain. Bref, les voilà ces travailleurs, esclaves nouveaux des temps modernes, qui s’embarquent vers un paradis tant rêvé, l’espoir au cœur et les ventres vides.
Depuis 1960, leur nombre ne cesse de grossir. Les « rabatteurs et négriers » se multiplient entre l’Afrique et l’Europe comme au bon vieux temps. On les découvre transportés dans des camions transportant des machines à coudre (frontière italienne), ou mort de froid (frontière espagnole). Mais qui sont-ils en réalité ? Et pourquoi quittent-ils leur pays d’origine en si grand nombre ?
Chacun de nous pourrait fournir des milliers de raisons, de multiples explications, d’infinies justifications. Il nous a paru plus juste, pour une fois, de leur demander de prendre la parole.
Ce film, dit de reportage de fiction, tente d’éclairer l’Opinion : « Des voisins de ces bicots nègres ».
Med Hondo

MES VOISINS + NATIONALITÉ IMMIGRÉ

SA 21, ME 25, 20h30

MES VOISINS, Med Hondo, France, Mauritanie, 1973, 36’, Vo arabe, français, sous-titré français

Med Hondo était un cinéaste et un homme paradoxal : lié par sa foi politique et son histoire de militant au Parti Communiste Français (le plus doctrinaire et orthodoxe d’Occident), mais en même temps artiste très expérimental dans sa recherche cinématographique, on pourrait dire un Maïakovski franco-mauritanien. Ses films sont des objets sauvages, inclassables, libres : mélanger du cinéma direct, du ciné-tract, du vidéoclip musical, de l’animation agitprop, voilà de quoi est fait "Mes voisins". Un fragment de l’extraordinaire long-métrage "Les Bicots-nègres, vos voisins", fresque sur les causes de l’immigration et sur la situation des immigrés, sous la forme explosive d’un mélange de documents captés sur le vif et de saynètes, de chansons, de dessins animés. Un ciné-cri.
Federico Rossin

NATIONALITÉ IMMIGRÉ, Sidney Sokhona, France, 1975, 90’, Vo français

Sidney Sokhona raconte sa vie et celle des autres immigrés noirs à Paris au début des années 70 : il tourne son film sans production, en le payant avec l’argent de son travail, et en le pensant comme un réveil politique pour ses confrères. Son film est un sobre essai brechtien qui nous fait traverser avec justesse et précision accablantes tous les aspects de l’odyssée d’un immigré. Pas de misérabilisme, ni d’hypocrisie humaniste, mais un parcours didactique de prise de conscience à la fois politique – jusqu’à la lutte organisée et commune – et cinématographique – il marque une distance nette avec le cinéma militant français de l’époque. Un manifeste.
Federico Rossin

LETTRE PAYSANNE

Safi Faye, Sénégal, 1975, 98’, Vo wolof, français, sous-titré français

DI 22, JE 26, 20h30

Dans un petit village d’agriculteurs-éleveurs au Sénégal habitent Ngor et Coumba. Il y a maintenant deux ans que Ngor désire épouser Coumba. Et cette année encore, la récolte est mauvaise… Les pluies sont insuffisantes, irrégulières. Or l’arachide, culture coloniale, la seule commercialisable, ne se récolte qu’une fois par an.

POLISARIO, UN PEUPLE EN ARMES

Med Hondo, France, Mauritanie, 1978, 90’, Vo, sous-titré français

LU 23, 20h30

Ce film est un témoignage. Ce sont les images et les sons enregistrés sur toute l’aire de lutte du peuple sahraoui et ils témoignent de sa volonté de vivre libre chez lui tout en replaçant le "problème sahraoui" dans un contexte véritable. Ex-colonie espagnole dont les richesses sont considérables, le Sahara Occidental devait, comme beaucoup de pays africains, accéder à l’indépendance selon les résolutions des Nations-Unis. L’aveuglement colonial et les tergiversations politiques entraînèrent une prise de conscience plus grande du peuple. Un mouvement national, le Front Polisario, fut créé le 10 Mai 1973. Dès le 20 Mai, la lutte armée était déclenchée. L’appétit des voisins s’est révélé lors de l’agonie de Franco en Espagne. Depuis 1975, les choses ont bien changé avec la création de la République Sahraoui Démocratique et de l’existence de "zones libérées". Les soldats marocains sont cantonnés dans les villes. La Mauritanie est sortie de la guerre et a reconnu le Front Polisario. Il s’agissait pour nous de témoigner. La cause du peuple sahraoui est juste. Les moments passés avec lui rendent bien compte de sa détermination à vivre chez lui.

SAFRANA OU LE DROIT À LA PAROLE

Sidney Sokhona, Mauritanie, 1978, 100’, Vo français

VE 27, 20h30
LU 30, 21h00, en plein air, dans la cour du Silure

Quatre travailleurs africains immigrés décident de quitter Paris pour aller suivre des stages d’agriculture dans la campagne française puis tenter une réinsertion dans leur pays. Dans le car qui les conduit chez des paysans français, ils évoquent leurs souvenirs parisiens : misères et dérision de la condition d’immigré. N’ayant rien à perdre en quittant Paris, ils espèrent que ce qu’ils apprendront leur sera utile lors du retour au pays.

Agenda

XARAASI XANNE (LES VOIX CROISÉES), Raphaël Grisey et Bouba Touré, France, Allemagne, 2022, 122’, Vo français

 mardi 10 mai 2022  20h30 - 22h30
 mardi 10 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière

XARAASI XANNE (LES VOIX CROISÉES), Raphaël Grisey et Bouba Touré, France, Allemagne, 2022, 122’, Vo français

 mercredi 11 mai 2022  20h30 - 22h30
 mercredi 11 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière

XARAASI XANNE (LES VOIX CROISÉES), Raphaël Grisey et Bouba Touré, France, Allemagne, 2022, 122’, Vo français

 jeudi 12 mai 2022  20h30 - 22h30
 jeudi 12 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière

XARAASI XANNE (LES VOIX CROISÉES), Raphaël Grisey et Bouba Touré, France, Allemagne, 2022, 122’, Vo français

 vendredi 13 mai 2022  20h30 - 22h30
 vendredi 13 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière

XARAASI XANNE (LES VOIX CROISÉES), Raphaël Grisey et Bouba Touré, France, Allemagne, 2022, 122’, Vo français

 samedi 14 mai 2022  20h30 - 22h30
 samedi 14 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière

XARAASI XANNE (LES VOIX CROISÉES), Raphaël Grisey et Bouba Touré, France, Allemagne, 2022, 122’, Vo français

 dimanche 15 mai 2022  20h30 - 22h30
 dimanche 15 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière

XARAASI XANNE (LES VOIX CROISÉES), Raphaël Grisey et Bouba Touré, France, Allemagne, 2022, 122’, Vo français

 lundi 16 mai 2022  20h30 - 22h30
 lundi 16 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière

XARAASI XANNE (LES VOIX CROISÉES), Raphaël Grisey et Bouba Touré, France, Allemagne, 2022, 122’, Vo français

 mardi 17 mai 2022  20h30 - 22h30
 mardi 17 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière

WEST INDIES OU LESGRES MARRONS DE LA LIBERTÉ, Med Hondo, France, Mauritanie, Algérie, 1979, 110’, Vo français

 mercredi 18 mai 2022  20h30 - 22h30
 mercredi 18 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière

SOLEIL Ô, Med Hondo, France, Mauritanie, 1971, 98’, vo français

 jeudi 19 mai 2022  20h30 - 22h30
 jeudi 19 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière, 1204 Genève

LES BICOTS-NÈGRES, VOS VOISINS, Med Hondo, France, Mauritanie, 1973, 100’, 35mm, Vo français

 vendredi 20 mai 2022  20h30 - 22h30
 vendredi 20 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière, 1204 Genève

MES VOISINS + NATIONALITÉ IMMIGRÉ SA 21, ME 25, 20h30

 samedi 21 mai 2022  20h30 - 22h30
 samedi 21 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière, 1204 Genève

LETTRE PAYSANNE, Safi Faye, Sénégal, 1975, 98’, Vo wolof, français, sous-titré français

 dimanche 22 mai 2022  20h30 - 22h30
 dimanche 22 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la coulourenière, 1204 Genève

POLISARIO, UN PEUPLE EN ARMES, Med Hondo, France, Mauritanie, 1978, 90’, Vo, sous-titré français

 lundi 23 mai 2022  20h30 - 22h30
 lundi 23 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière, 1204 Genève

LES BICOTS-NÈGRES, VOS VOISINS, Med Hondo, France, Mauritanie, 1973, 100’, 35mm, Vo français

 mardi 24 mai 2022  20h30 - 22h30
 mardi 24 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière, 1204 Genève

MES VOISINS + NATIONALITÉ IMMIGRÉ SA 21, ME 25, 20h30

 mercredi 25 mai 2022  20h30 - 22h30
 mercredi 25 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière, 1204 Genève

LETTRE PAYSANNE, Safi Faye, Sénégal, 1975, 98’, Vo wolof, français, sous-titré français

 jeudi 26 mai 2022  20h30 - 22h30
 jeudi 26 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la coulourenière, 1204 Genève

SAFRANA OU LE DROIT À LA PAROLE, Sidney Sokhona, Mauritanie, 1978, 100’, Vo français

 vendredi 27 mai 2022  22h30 - 22h30
 vendredi 27 mai 2022
22h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière, 1204 Genève

WEST INDIES OU LESGRES MARRONS DE LA LIBERTÉ, Med Hondo, France, Mauritanie, Algérie, 1979, 110’, Vo français

 samedi 28 mai 2022  20h30 - 22h30
 samedi 28 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière

SOLEIL Ô, Med Hondo, France, Mauritanie, 1971, 98’, vo français

 dimanche 29 mai 2022  20h30 - 22h30
 dimanche 29 mai 2022
20h30 - 22h30
 Cinéma Spoutnik,

 

11 rue de la Coulouvrenière, 1204 Genève

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