Comme pour les précédents meurtres, la police et les médias de masse tantôt communiquent des allégations sans fondement ou stéréotypées, tantôt omettent des éléments essentiels - comme le fait que victime est racisée ("métisse", selon les dires de la porte-parole de la police). Ils stigmatisent ainsi le comportement social de leur victime pour justifier cet acte, contournant le sujet brûlant du racisme d’Etat et noyant les lecteuricexs dans un tumulte d’informations décousues.
L’homme assassiné était un danger avant tout pour lui-même, courant sur les voies de train de la gare de Morges à l’heure de pointe.
Cet assassinat commis par la police vaudoise s’additionne aux précédents. Hervé Mandundu, 2016, Lamine Fatty et Mike Ben Peter, 2017 et 2018, trois noms qui résonnent depuis des années dans les rues de Suisse romande et sur les murs de nos villes. Trois victimes noires, assassinées par la police, dont deux sans-papiers.
Il s’additionne aux assassinats de personnes neuro-atypiques tombées sous les coups de feu de la police.
La vie des noir.es, personnes racisées, neuro-atypiques, précaires, étrangères, « improductives » et/ou marginales ne compte pas aux yeux de ceux qui nous gouvernent.
La police a la bénédiction et la protection du Ministère public, des instances judiciaires et des gestionnaires politiques vaudois, de droite comme de gauche. Ce printemps, le Tribunal criminel de l’est vaudois a acquitté et indemnisé le flic responsable de la mort d’Hervé Mandundu, assassiné sur le palier de son appartement et « armé »… d’un couteau à pain.
Jusqu’à quand l’argument de la légitime défense de la police tiendra-t-il ?
Ce n’est pas la peur de mourir qui anime ces flics, mais leur racisme, leur psychophobie, leur mépris de la marge et leur passe-droit à tuer au nom de l’ordre public ou d’une politique d’Asile des plus répressives.
Jusqu’à quand Beatrice Métraux, politicienne Verte responsable du département Justice et Police vaudois, vantera-t-elle l’action exemplaire de sa police, encourageant, de fait, la violence de ses chiens ?
Rassemblons-nous vendredi 19h pour exprimer notre rage.