Écologie - Antiindustriel écologie radicale

Nouvelle action contre Orllati à Yverdon

On a un bien joli canton...

Yverdon-les-Bains |

En ce week-end du premier avril, le collectif des poissons d’avril a décidé de durcir le t(h)on. Après avoir observé de loin l’occupation démocratique de la forêt du Moulin d’Amour, à Vufflens-la-Ville, contre la menace d’Orllati sur la Venoge, ses rives, ses poissons et les arbres qui l’entourent, ce collectif a décidé de freiner Orllati différemment. Des grosses machines qui ne servent qu’à bétonner la terre ont donc été stoppées par les petits poissons, qui ont déversé du sable dans l’huile et le diesel, coupé les câbles et repeint les barrières de chantier à l’ombre de l’ancien Quartier Libre de Clendy-Dessous, à Yverdon-les-Bains. Ce quartier, ses maisons habitables et ses terres jardinées ont été entièrement démolies par les machines d’Orllati, qui reconstruiront ensuite, pour redémolir plus tard, selon leur modèle de la dépendance au béton polluant... Un poisson d’avril de 10m de long a été suspendu à la plus haute grue du chantier, arborant le premier vers de la chanson de Jean-Villard Gilles sur la Venoge : “On a un bien joli canton...”


Car oui, on a un bien joli canton : que votre béton anéantit !


Face à cette destruction, contre le business d’Orllati, et en particulier ici contre la démolition de maisons laissées vides pendant des mois, pour reconstruire des barres d’immeubles en béton avec des parkings sous-terrain, appelés écoquartiers, les poissons d’avril sont passés à l’action. Ils ont exprimé leur solidarité envers les mouvements qui luttent contre la bétonnisation des terres, par des recours juridiques ou des occupations, du partage de savoirs ou des manifestations ; que ce soit en ville ou en campagne, et qui s’opposent aux carrières menaçant les rivières, aux gravières rayant de la carte des forêts, aux parkings en asphalte anéantissant les terres fertiles. On fera(t) tout pour stopper ce système aberrant. Les prévisions du GIEC démontrent que le réchauffement climatique rendra nos villes invivables, et que la sécurité alimentaire est loin d’être assurée, nous avons besoin de jardins et de champs, pas de surfaces bétonnées. Le business de la démolition, une des nombreuses cordes à l’arc d’Orllati, est absurde. Nous devons plutôt réfléchir à un usage différent des espaces et des ressources. Moins d’écoquartiers en béton et plus de quartiers libres en vie, moins de gravières et plus de rivières en liberté. Maintenant, c’estacé !


NB : Cinq poissons d’avril se sont collés dans ce texte. Retrouvez-les !

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