Nous, étudiant·e·s de l’UNIL, occupons le hall de géopolis de l’Université de Lausanne pour exiger un boycott académique des institutions israéliennes ainsi qu’un cessez-le-feu immédiat et permanent sur tout le territoire palestinien. L’action est spontanée et n’a ni chef, ni dirigeant. Les personnes qui occupent le bâtiment universitaire refusent d’être complices du génocide colonial perpétré par le régime d’apartheid israélien. Nous appelons tout le monde à nous rejoindre et aux membres d’autres universités et hautes écoles à se mobiliser également !
Deuxième vidéo dispo ! C’est les tentatives de négociations entre l’université absente et nous 🇵🇸
Après l’annonce de la non-venue du rectorat...
Après l’annonce de la non-venue du rectorat aux négociations et le report de celles-ci à demain 18h, plusieurs prises de parole dont une de la part d’une professeure au nom du collectif des 300 professeurs en soutien. La lettre en soutien au collectif qui occupe le hall de Geopolis continue à circuler et à cumuler les signatures au-delà des murs de l’UNIL :
Selon ce collectif, le rôle des professeur.e.s de l’UNIL est celui de soutenir les étudiantexs. L’occupation des bâtiments uni a une langue histoire dans les luttes pour les droits sociaux et les droits humains. Les professeurs tiennent à rappeler que la liberté académique est importante et qu’il important de pouvoir continuer la discussion et le dialogue pour la préserver. Iels soutiennent le processus transparent, non-violent et démocratique du collectif d’étudiantex notamment dans leur invitations aux négociations adressée au rectorat.
Le rôle des professeur.e.s est d’emmener les étudiantexs à se confronter à la réalité et à la rendre meilleure. Il est temps que l’université réfléchisse à ses collaborations avec les universités israéliennes. Ces institutions ne sont pas neutres. Nous sommes désolé.e.s que les négociations n’aient pas eu lieu ce soir et il faut absolument qu’elles aient lieu pour continuer le dialogue.
RENDEZ-VOUSDEMAIN 18H À GEOPOLISPOURLES NÉGOCIATIONS !!!!!
LADIRECTIONNEVIENDRAPAS
La direction refuse le rendez-vous avec le collectif comme il était pourtant convenu. L’université ne respecte pas ses engagements. L’OCCUPATIONVADONCCONTINUER
A la place la direction a fait parvenir une réponse par écrit, ce qui montre un refus du dialogue.
Compte-rendu de la conférence de presse
Pour rappel, à 18h auront lieu les négociations entre le rectorat de l’université de Lausanne et des militant.e.x.s qui se mobilisent dans le hall de Geopolis depuis jeudi dernier.
Ambiance au rendez-vous à la fin de la conférence de presse :
Lors de la conférence de presse, deux militant.e.x.s ont pris la parole pour rappeler l’enjeu de pouvoir discuter avec le rectorat dans l’entente et le respect comme ça a été le cas jusqu’à maintenant. Après avoir rappelé un certain nombre de chiffres qui représentent l’actualité catastrophique à Gaza et dans l’ensemble des territoires occupés, iels ont dit la pertinence de ces occupations au sein d’université en soutien à la Palestine en mentionnant les autres collectifs qui se mobilisent dans de telles institutions à travers le monde. De tout temps, ces actions d’étudiante.x.s. ont été du bon côté de l’histoire, contre l’apartheid et contre la guerre au Vietnam notamment.
Cette occupation du hall est en solidarité avec les étudiants gazaouis et est une action pour faire entendre les quatre revendications qui seront défendues lors des négociations.
Parmi celles-ci, la demande de l’arrêt immédiat des collaborations entre l’UNIL et les institutions israéliennes tant qu’Israël ne respectera pas un cessez-le-feu permanent, le droit international et n’aura pas mis fin à l’apartheid et à l’occupation coloniale.
Avant de passer la parole, les deux militant.e.x.s notent l’énorme soutien que ce mouvement a reçu sur le plan matériel notamment.
En suite, c’est un professeur-chercheur à l’UNIL qui a pris la parole en son nom comme ayant participé à la lettre de soutien de plus de 300 autres professeurs-chercheurs de cette institution.
Il rappelle que ces professeur.e.s ne prendront pas part à cette négociation mais soutiennent pleinement la mobilisation pour plusieurs raisons :
Iels estiment que cette démarche est légitime et porte une cause juste, et que devant les atrocités perpétuées contre le peuple palestinien, ils ne peuvent juste pas rester muet.
Ce soutien s’inscrit dans un contexte ou la liberté des enseignants est mise en péril, à en croire les voix réprimées de certain.e.x.s qui se sont prononcées sur la question. Il finit en mentionnant le malaise partagé avec ses collègues envers cette université de Lausanne qui continue les accords avec les institutions israéliennes.
Retour dans le Hall de Geopolis où les slogans retentissent : FREEFREEPALESTINE NOUSSOMMESTOUXTESDESENFANTSDEGAZA JAMAISJAMAISJAMAISONSESOUMET
Suivez la mobilisation ce soir avec les résultats des négociations !
Quelques photos de l’occupation
Programme du lundi 6 mai
10h - AG
11h30 - Atelier sérigraphie : ramenez vos t-shirts à sérigraphier !
14h30 - Fémonationalisme et réponses du Sud Global : conférence de Paola Salwan Daher
17h - rassemblement
18h - négociations
Les occupantexs de Géopolis sont toujours là !
Le génocide que commet le régime d’apartheid israélien contre le peuple palestinien dure depuis maintenant plus de 6 mois. Nous ne pouvons pas rester passif·ves. Pour cette raison, nous occupons pacifiquement l’Université de Lausanne depuis jeudi 16h pour porter des revendications à notre direction de boycott académique. En plein milieu du Hall Géopolis, quatre d’entre nous se sont assisexs autour d’une table avec la direction pour leur faire part de nos revendications. Ces négociations se sont passées en présence d’une centaine d’étudiantexs, professeurexs, et autres personnes refusant que notre université se rende complice du génocide colonial perpétré par l’Etat d’occupation israélien.
Nous leur avons fait part de nos revendications :
l’élaboration d’une liste des collaborations en cours avec des institutions israéliennes ;
leur interruption immédiate et ce, jusqu’à ce qu’Israël respecte un cessez-le-feu permanent, le respect du droit international, la fin de l’apartheid et de l’occupation coloniale,
une politique proactive d’accueil et de soutien envers les étudiant·es et chercheur·euses palestinien·nes, similaires à ce qui avait été mis en place suite à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe,
une prise de position ferme dénonçant la destruction des universités gazaouies et le meurtre des académiques et étudiant·es gazaoui·es
Nous avons obtenu de pouvoir rester dans le hall de Géopo, tant que nous resterions sous la forme pacifique dans laquelle nous sommes et qu’aucune détérioration ne serait faite. Aucune sanction académique ou prise d’identité sera faite. Rejoins-nous !
Demain lundi à 18h, nous entamons la suite des négociations. Cette discussion te concerne aussi. Nous savons que les universités israéliennes collaborent étroitement avec le régime occupant israélien dans le développement d’armes et de technologies militaires utiles au génocide en cours à Gaza. Nous avons besoin de ton soutien, rejoins-nous !
Programme du dimanche 5 mai sur l’occup
10h AG
15h Transmission de chants de Résistance Palestiniens
16h Concert de la chorale anarchiste
17h Conférence de Mounia Bennani-Chraïbi
18h AG
Venez soutenir l’occupe !!!
Pour suivre l’occup en cours, vous pouvez suivre le canal t.me/occupunil sur telegram, ou le compte @camp_unil_pal sur instagram.
Appel à la mobilisation globale samedi 4 mai :
RDV 15h UNIL - Mouline, bâtiment Géopolis !
Pas besoin d’être étudiant.e.xs à l’Université de Lausanne pour se sentir concerné.e.xs par le genocide qui se déroule sous nos yeux. Nous vous invitons à venir témoigner votre soutien avec le mouvement d’occupation pacifique en place depuis jeudi sur le campus de l’Université.
En votre qualité de proche, de lausannois.e.xs, de citoyen.ne.xs ou tout simplement parce que cela touche à notre humanité à touxtes, de toute part, rejoignez-nous.
Venez nous soutenir, discuter, échanger, partager demain dès 15H00 à l’Université de Lausanne bâtiment Geopolis. Arrêt de métro Mouline
État de la situation :
Arrivé.e.x.s sur place à 16h, nous avons rapidement pris possession des lieux en occupant le bâtiment Geopolis avec des drapeaux, des pancartes, en distribuant les tracts et en s’appropriant le mobilier du bâtiment où résonnait le slogan “Free, free Palestine !”. D’autres étudiant.e.x.s et des professeur.e.x.s se sont joint au sit-in.
À 17h30, la direction est venue à notre rencontre. Sur demande de l’assemblée d’étudiant.e.x.s, le rectorat a garanti qu’il n’y aurait pas d’intervention policière ou de répercutions disciplinaires, “tant que l’occupation se déroule pacifiquement et dans le respect des lieux”. En revanche, elle est restée évasive concernant les revendications, cherchant à se déresponsabiliser en invoquant leur hiérarchie.
La direction s’est finalement engagée à à faire preuve de transparence totale sur les collaborations en cours avec des institutions israéliennes. Une prochaine rencontre est prévue le lundi 6 mai à 18h00 pour entrendre enfin sa réponse !
Nous appelons donc à un rassemblement dès 17h pour faire entendre nos revendications !
Une assemblée générale s’est tenue peu de temps après et il a été collectivement décidé d’occuper les lieux jusqu’à lundi et aussi longtemps que nécessaire pour obtenir gain de cause.
Démocratiquement, le mouvement s’organise et des groupes de travail se forment. Des matelas, de la nourriture et tout le nécessaire pour occuper les lieux de façon permanente ont été acheminés sur les lieux. S’en est suivie une soirée chalheureuse, sur fond de musique palestinienne. Daniel Tanuro, ingénieur agronome et militant écologiste alors présent à Lausanne pour une conférence, a pris la parole en soutien à la mobilisation.
Hier, 50 personnes ont dormi dans le hall. Soyons toujours plus nombreu.xse à rejoindre le mouvement ! Amenez de quoi dormir et des banderoles !
PALESTINEVIVRA, PALESTINEVAINCRA
Communiqué des étudiant.e.xs de l’UNIL
Suivant l’exemple des mobilisations sur les campus au Canada, aux Etats-Unis ou encore en France, les étudiant·e·s occupent le hall de géopolis de l’Université de Lausanne pour exiger un boycott académique des institutions israéliennes ainsi qu’un cessez-le-feu immédiat et permanent sur tout le territoire palestinien. Comme ces manifestations, notre action est spontanée et n’a ni chef, ni dirigeant. Les personnes qui occupent le bâtiment universitaire refusent d’être complices du génocide colonial perpétré par le régime d’apartheid israélien. Nous appelons tout le monde à nous rejoindre et aux membres d’autres universités et hautes écoles à se mobiliser également !
Nous nous adressons à l’Université de Lausanne pour exiger :
• L’élaboration d’une liste des collaborations en cours avec des institutions
israéliennes ;
• Leur interruption immédiate et ce, jusqu’à ce qu’Israël respecte un cessez-le-feu permanent, le respect du droit international, la fin de l’apartheid ;
• Une politique proactive d’accueil et de soutien envers les étudiant·es et chercheurs·euses palestinien·nes, similaire à ce qui avait été mis en place suite à l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe ;
• Une prise de position ferme dénonçant la destruction des universités gazaouies et le meurtre des académiques et étudiant·es gazaouies !
D’une manière générale, nous continuerons de lutter par tous les moyens possibles en soutien au peuple palestinien. Nous exigeons ainsi :
• Un cessez-le-feu immédiat et permanent dans tout le territoire palestinien, ainsi que l’accès facilité à l’aide humanitaire ;
• Le rétablissement immédiat des financements de l’UNRWA ;
• L’arrêt immédiat des collaborations militaires, diplomatiques, culturelles,
économiques et évidemment académiques avec l’État d’apartheid israélien ;
• L’arrêt de la répression contre le mouvement de solidarité avec la Palestine ;
• La fin de l’occupation de la Palestine et le respect total du droit au retour du peuple palestinien !
Car en Suisse aussi, nos universités et hautes écoles participent au carnage. Il existe de multiples accords entre nos institutions qui permettent et encouragent des mobilités depuis ou vers Israël. Par exemple, l’EPFL fait partie du EuroTech Universities Alliance, un consortium d’universités européennes d’excellence en recherche scientifique et technologique, dont fait aussi partie l’institut israélien tristement célèbre Technion. Par ailleurs, le Secrétariat d’État à la Formation, à la Recherche et à l’Innovation (SEFRI) propose d’allouer des subsides de 10’000 francs pour permettre les cotutelles de thèse
avec d’autres États, dont Israël. Mais il faut préciser que les collaborations sont surtout de nature économique et technologique, en lien avec l’industrie d’armement. Innosuisse soutient ainsi des projets d’innovation ou de start-up israélo-suisses. Depuis 2018, il existe un accord entre cette institution fédérale et l’Israel innovation authority. Un appel à candidatures a ainsi été lancé conjointement avec autorités de l’aviation civile de Suisse (OFAC) et de l’État colonial d’Israël, visant à développer des projets de transport civil par drones dans des zones à forte densité de population.
Pourquoi les universités israéliennes participent à l’apartheid
Les Palestinien·nes ont dénoncé le rôle actif des universités israéliennes dans la légitimation du régime d’apartheid et la perpétuation de la colonisation et de l’oppression. Loin d’être des bastions de démocratie et de pensée critique, ces institutions entretiennent des liens étroits, souvent financiers, avec l’armée d’occupation. Leur complicité est évidente, notamment car des recherches sont délibérément orientées vers l’industrie de l’armement, donnant lieu à des résultats tels que des véhicules autonomes conçus pour détruire des foyers en Cisjordanie ou des technologies d’intelligence artificielle au service des opérations militaires oppressives. Des universités ont produit en outre des études portant sur la “question démographique et sécuritaire” palestinienne, dont on devine aisément qu’elle conduit à des politiques répressives et violente envers le peuple palestinien. L’Université de Lausanne doit refuser catégoriquement de participer, directement ou indirectement, au massacre génocidaire en cours dans la bande de Gaza. Nous ne serons pas complices !
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