13h50 : Tout le monde est sorti.
11h45 : 10 personnes auraient été embarquées au poste menottées.
11h20 : Les flics commencent à embarquer les gens dans les fourgons
11h10 : Arrivée de deux fourgons cellulaires
10h45 : Les flics antiemeute ont débarqué et en nombre, menottes, contrôle et fouille, au même endroit que la fête du 31 décembre...
COMMUNIQUE DE PRESSE 6 mars 2018
Face à une réponse méprisante de plus, Malagnou
réagit au quart de tour
Risque d’expulsion de Malagnou, la résistance se poursuit
Epine dans le pied des décideurs, le sort de Malagnou n’est toujours pas tranché. La première décision d’expulsion en 2013 avait été annulée par le conseiller d’Etat François Longchamp au prix d’une première lutte. La seconde, en octobre 2016, est toujours au coeur d’une procédure. Le premier round judiciaire a aboutit à une victoire puisque que la justice a reconnu le caractère farfelu des motifs avancés par l’Etat pour justifier notre expulsion. Il n’est toutefois pas possible d’obtenir judiciairement le renouvellement du bail et l’incertitude demeure donc pour l’association Xénope qui occupe les lieux. Le feuilleton de Malagnou trouvera-t-il son épilogue cette année ?
Un dossier politique
Depuis plus d’une année, le conseiller d’Etat en charge du dossier, M. Serge Dal Busco, répète à qui veut bien l’entendre que l’Hospice général a besoin de cette bâtisse pour y loger des réfugiés. Comment peut-on prendre au sérieux de tels propos quand on connaît sa passivité quand aux conditions d’accueil des migrantEs ? Malagnou est un bouc émissaire parce que son projet déplaît : celui d’être un espace de logement et de vie collective, mais aussi une interface politique avec les réalités sociales qui lui sont extérieures (les jeunes, les étudiantEs, les précaires etc.). En présentant le non renouvellement du bail de Malagnou comme une décision purement « technique », Dal Busco montre tout le mépris dans lequel il tient les migrantEs (qu’on peut décidément instrumentaliser à n’importe quelle sauce) et les habitantEs de Malagnou, qu’il a toujours refusé de rencontrer malgré leurs demandes répétées, et ce sous des prétextes falacieux.
Deux poids, deux mesures
L’association Xénope n’est pas seule sur la parcelle de Malagnou puisqu’elle y coexiste avec la Tortue (membre de la coopérative étudiante CIGUË) et Carrefour-Rue (logement de personnes démunies). Or ces deux entités ont signé avec M. Dal Busco un bail de 3 ans qui prendra fin en décembre 2019. Pourquoi Xénope n’est-elle pas logée à la même enseigne ? Voilà une question dont on attend toujours la réponse, foi de batracien !
Une grosse pile de mensonges qui menace de s’écrouler
Malgré les nombreuses sollicitations, qu’a pu adresser notre association à M. Dal Busco, celui-ci ne s’est encore jamais départi de sa langue de bois. Pas plus tard qu’hier, nous avons reçu une non-réponse de M Dal Busco, qui refuse toujours de nous rencontrer. Par cette missive, M. Dal Busco admet néanmoins qu’il n’a pas besoin de notre maison pour loger des personnes requérantes d’asile mais que l’Hospice « maintient sa volonté d’occuper le bâtiment » car « son but est de pouvoir offrir des lieux de vie aux requérants d’asile dans des bâtiments variés, notamment de petites structures ».
L’argument est risible. D’une part parce que personne n’a jamais entendu parler de tels projets de la part de l’Hospice Général, mais aussi parce que la volonté louable de mettre la maison de Malagnou à disposition pour plus 650’000 francs (frais de travaux de rénovation estimés) et pour une durée de trois ans environ (PLQ prévu en 2022) serait un très mauvais calcul de la part de l’Hospice Général.
Par ailleurs, l’État de Genève dispose toujours d’une maison vide au 28C rte de Meyrin, fait que nous avions dénoncé lors d’une conférence de presse en octobre 2016. Précédemment occupée par le mouvement No Bunkers pour y loger des requérantEs d’asile, l’État a refusé de la mettre à disposition de personnes en exil, au prétexte qu’elle était promise à une « ONG ». A l’heure actuelle le bâtiment est toujours vide et inutilisé, alors qu’il se prêterait tout à fait à la « petite structure » que l’État prétend avoir tant à coeur de réaliser.
La stratégie de l’autruche
Pas besoin d’avoir lu Le Prince de Machiavel pour savoir que pour minimiser une opposition, le meilleur moyen de faire comme si elle n’existait pas. Qu’à cela ne tienne, les habitantEs de l’ancienne station zoologique de Malagnou vont rappeler à M. Dal Busco ses responsabilités. Les manifestations pour le droit à la ville des 1er juillet et 7 octobre 2017 n’étaient qu’un début ; elles ont montré qu’une fronde sur le front du logement et de la culture alternative était possible depuis la base. S’il n’a rien entendu depuis son palais de la Vieille Ville, nous sommes là aujourd’hui (et le samedi 17.03 prochain !) pour faire entendre notre voix.
Une fois, deux fois, trois fois : Malagnou restera !