Ce travail d’infiltration, coordonné sur plusieurs cantons, a permis de démontrer une fois de plus que l’extrême-droite a un discours de façade et que celui-ci change radicalement une fois en « privé ». Derrière la vitrine de respectabilité, dans l’arrière boutique ça se lâche et ça ne mâche pas ses mots : racisme, sexisme et fascisme décomplexés.
Cette infiltration a aussi permis de remarquer que le RRP essaye de jouer sur deux tableaux : un parti légaliste d’un côté, et de l’autre une stratégie violente avec une structure paramilitaire appelée « La Milice » pour intimider leurs opposants.

Le RRP se défend dans les médias d’être un groupuscule violent, raciste et néonazi, pourtant il suffit de jeter un coup d’oeil sur leur groupe WhatsApp pour voir la réalité. Sur ce groupe réunissant une cinquantaine de personnes, les appels à la haine et à la violence sont incessants et quotidiens.
L’affaire des stickers piégés
Le 13 février, le 20 minutes publie un article ou l’on apprend qu’une personne s’est coupé le doigt en essayant d’enlever des autocollants néonazis. Les autocollants collés à côté de l’école primaire de Romanel-sur-Lausanne avaient été piégés avec des lames de rasoirs.


Nous avons retrouvé ces mêmes autocollants sur une photo d’une réunion du RRP qui a ensuite été supprimée des réseaux-sociaux. Les discussions qui ont eu lieu sur le groupe WhatsApp du RRP entre le 11 et le 18 février ont toutes étés supprimés également. Une tentative assez désespérée de détruire les preuves tout en faisant des déclarations mensongères dans la presse.

Le Carnaval à Lausanne
Un mois après l’affaire des stickers piégés, le RRP s’est mobilisé à Lausanne contre le « Carnaval populaire et déter contre la montée du fascisme ». Sur son site internet, le RRP avait publié un appel à former « une milice » aux côtés « d’autres cercles nationalistes romands » et à se présenter en « tenue de terrain ».

Le jour du Carnaval, les militants du RRP ont déployé une banderole pour provoquer les antifascistes mais ils se sont fait rapidement chasser et leur président a été vu « en sang ». Contacté par le 20 minutes, le président du RRP, assure ne pas avoir été au courant. Sur cette vidéo on le voit pourtant donner des ordres pendant cette action.
Le soir du carnaval, le président et des membres du RRP ont été aperçus aux côtés du « Clan Romand », un groupe de néonazis qui s’entraînent aux sports de combat. Leur objectif était d’agresser des personnes isolées.

Dans l’article du 20 minutes le président du RRP indique qu’il souhaite rester anonyme ce qui est plutôt étrange pour une personne qui adore se mettre en avant sur les réseaux-sociaux. Suite au fiasco de l’action lors du carnaval, Loïc Besançon, un des candidats du parti a déclaré en interne : « si ça se sait que c’est nous, on est baisés ».

Les candidats
Le Rassemblement Romand Patriote vient de « célébrer » sa première année d’existence et ce petit parti néofasciste présente deux candidats pour les préfectures du Jura bernois et de Bienne le 18 mai : Bruno Dupont et Loïc Besançon. D’ou l’importance de limiter les dégâts et de faire bonne impression malgré les casseroles. La première réaction du RRP suite à l’article du Courrier a été de remplacer l’ancien président par un nouveau pour ne pas porter préjudice au parti.

Loïc Besançon est mentionnée à plusieurs reprises dans l’article du Courrier et ne cache pas son amour pour les armes et les actions coups de poing.
Bruno Dupont de son côté n’est pas nouveau dans le milieu de l’extrême-droite fasciste en Suisse romande car il a déjà été aperçu faisant campagne pour la formation d’extrême-droite des « Démocrates Suisses » et les néonazis de Résistance Helvétique. Sur cette photo on peut voir Bruno Dupont aux côtés du militant de Résistance Helvétique et caricaturiste antisémite « Artiste Mal Pensant ».

Suite et fin
Après le fiasco lors du carnaval, le RRP a décidé qu’il était nécessaire de créer des liens avec les autres organisations d’extrême-droite en Suisse romande : les identitaires fémonationalistes de « Némésis » mais aussi les néonazis de Résistance Helvétique, de La Hallebarde et du Clan Romand. Un rapprochement avec l’UDC a aussi été envisagé.
Il est urgent d’accroitre la pression sur ces formations d’extrême-droite qui s’activent dans la région et qui tissent des liens avec leurs homologues d’autres pays.
Sans une résistance organisée, l’extrême-droite va s’implanter par la violence et l’intimidation. Nous devons nous opposer à ces structures réactionnaires qui ont une réelle capacité de nuisance. Avec ces « fuites inédites » on leur envoie un signal fort : la résistance antifasciste vous surveille et s’organise pour vous barrer la route !
On donne 48h (après publication de ce communiqué : le 26 avril à 14h) aux membres du RRP pour dissoudre leur parti sans quoi nous allons publier en « open source » toutes les discussions, numéros de téléphone, identités et documents que nous avons sur cette bande de nervis fascistes et antisémites. On leur donne une chance de prendre leur retraite politique. Si des personnes sont choquées par cette méthode, sachez que les membres du RRP ont établi des listes de personnes juives et d’opposants. On ne combat pas le fascisme avec des fleurs !
Le mouvement antifasciste a une nouvelle fois démontré qu’il s’attaque sans pitié aux organisations antisémites contrairement à la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (CICAD). La CICAD est restée muette face à des conférences et des organisations d’extrême-droite antisémite comme le RRP préférant instrumentaliser la lutte contre l’antisémitisme afin de criminaliser le mouvement étudiant en soutien au peuple palestinien.
Nous appelons toutes les organisations progressistes à s’engager activement contre l’extrême-droite ! Seule une riposte populaire sera à la hauteur de répondre coup pour coup aux attaques des forces réactionnaires !
Pas de pitié et pas de quartier pour les fascistes !
Offensive Antifasciste