Luttes étudiantes

Pleins pouvoirs aux étudiant.e.x.s : l’Université gouvernée par Le Bas

Le mardi 2 avril dernier, nous, étudiant.e.x.s, avons reçu un mail de la part de la nouvelle rectrice de l’uni de Genève (UniGE), Audrey Leuba. Elle nous annonçait sa fierté de représenter une institution comme l’UniGE. Mais surtout, elle nous a martelé qu’elle s’assurerait du bon “vivre ensemble” au sein de l’université. Elle en a même fait la priorité de son mandat.

Université de Genève |

Vous vous direz peut-être que cette attention est très louable et que c’est de bonne augure. Nous ne sommes pas de cet avis, bien au contraire. C’est en fait une notion bien creuse “le vivre ensemble”. C’est un joli terme qui peut signifier plein de choses, y compris rien du tout.

Bref, ce premier mail est beaucoup plus significatif dans ce qu’il ne dit pas, plutôt que dans ce qu’il nous apprend, soit rien du tout.

Pas la moindre remarque sur les inégalités au sein de l’université et les manières d’y remédier !
Pas la moindre mesure sur l’amélioration des conditions de vie et d’étude des étudiant.e.x.s !
Pas la moindre proposition pour enrayer la précarité des assistant.e.x.s !
Pas la moindre proposition en fait...
En revanche, beaucoup beaucoup beaucoup de blabla...

Ce blabla cache la volonté de néolibéraliser encore danvantage l’uni. Son programme met beaucoup trop d’importance sur la recherche et bien trop peu sur les étudiant.e.x.s. Mme Leuba souhaite développer les partenariats public-privé, ce qui s’inscrit dans la ligne directe d’un démantèlement du service public, on est malheureusement pas étonné.e.x.s...

Le choix des partenariats ne s’arrête pas aux entreprises. Dans sa volonté de porter l’UniGE à l’excellence coûte que coûte, Audrey Leuba a affirmé vouloir collaborer avec des unis prestigieuses. Elle souhaite notamment collaborer avec l’université d’Israël. Alors que l’état d’Israël est en train de commettre un génocide, il est complètement innaceptable de souhaiter collaborer avec une université travaillant main dans la main avec un état génocidaire - d’autant plus que Leuba le fait au nom du “prestige universitaire”.

Vivre ensemble avec les entreprises dans l’uni, le classement de shangai et le néolibéralisme, non merci !

Enfonçons des portes ouvertes : pour améliorer le vivre ensemble au sein d’une institution, il n’y a pas d’autre solution que de lutter contre les inégalités et pour de meilleures conditions au sein de l’institution (et en dehors).
Visiblement, ce n’est pas au programme pour Leuba.

Du coup, les manchettes de la TdG de ce 17 avril 2024 ont indiqué un peu partout dans la ville :
"Logements -> En une semaine, 800 logements universitaires ouverts
Services de l’unige -> La rectrice : “Tout doit être internalisé !”
Démocratie à l’unige -> La rectrice demande la destitution de son rectorat"

Voici quelques mesures qui, nous l’espérons, pourront inspirer Leuba dans la quête d’une université où il fait bon de vivre ensemble.

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