Programme des évennements ayant lieu en Suisse romande
Dimanche 11.03.25 Projection du film « Le Repli »
Lausanne, Pôle Sud, J-J Mercier 3, 19h
Yasser est militant des droits de l’homme. Joseph est cinéaste. Ils interogent, des années 80 à aujourd’hui, le phénomène du repli identitaire en France, la montée du racisme et les restrictions des libertés. Ils délivrent la parole qu’on ne veut pas entendre, en décortiquant le discours médiatique et politique, confrontant l’actualité aux archives. Pourquoi nos libertés ne cessent-elles de reculer ?
Jeudi 13.3.25 Projection : "Justice 4 Nzoy ! En Suisse, la police tue." et d’un documentaire sur les meurtres policiers en France.
Genève, le spoutnik, 11 rue de la Coulouvrenière 18:30 Projection 20:00 Repas
Organisé par le Silure et le Spoutnik
"Justice 4 Nzoy ! En Suisse, la police tue. " 15 min, CH 2024 Court documentaire sur le meurtre de Nzoy par la police à Morges en 2022 et la lutte pour la justice. Suivi d’un documentaire sur les meurtres policiers en France.
Do 13.3.25 Soirée de soutien pour les actiondays
Bienne, Quai du Bas 30,
18h Uhr Input zu Polizeigewalt & strukturellem Rassismus
dès 19 Bouffe pop, sérigraphie et Infokiosk
dès 21h concert de soutien et Bar
Vendredi 14.3.25 Table ronde sur la détention des personnes étrangères
Lausanne, Pôle Sud, J-J Mercier 3, 18h
Organisé par ODAE / Parlons Prisons
Discussion avec :
Luca Gnaedinger, chercheur au sein de l’Institut de géographie de l’Université de Neuchâtel.
Milena Peeva, avocate spécialisée dans La défense des droits humains, en particulier dans les domaines du droit pénal et du droit des personnes étrangères / asile.
Jonathan Miaz, professeur assistant au Centre de recherche sur l’action politique de l’Université de Lausanne et membre du comité de l’Observatoire romand du droit d’asile et des étranger·èrexs
La discussion portera sur la manière dont les politiques migratoire et pénale se combinent et aboutissent à une sur-représentation des personnes étrangères au sein des prisons suisses. Elle examinera également les aspects discriminatoires auxquelles font face les personnes étrangères dans les procédures pénales et administratives, et les démarches juridiques pour essayer d’y faire face.
Samedi 15.3.25 Justice for Hervé, Lamin, Mike, Nzoy, Justice for all - Les Mobilisations autour des principaux cas de violences policières dans le Canton de Vaud.
Lausanne, Centre socio-culturel de Bellevaux Chemin d’entre-Bois 10, 1018 16h-21h
Mobilisation, Stands, ateliers, Discours, conférences, et plus encore
Si on se souvient des noms d’Hervé, de Lamin, de Mike et de Nzoy, c’est en partie grâce à de nombreux collectifs antiracistes qui ont mobilisé pour demander justice et pour que leur noms ne soient pas oubliés. Cet événement s’articulera autour d’une présentation des enjeux et perspectives de la lutte contre les violences policière avec la présence de 4 collectifs antiracistes romands : Kiboko, Justice 4 Nzoy, Outrage Collectif et Collectif À qui le Tour.
Samedi 15.3.25 Soirée concert des actiondays
Lausanne, 21h plus d’infos à venir
Mardi 18.3.25 Table ronde : "Obtenir la justice pour les personnes migrantes : à quel prix ?"
Genève, 13 chemin de la Marbrerie à Carouge 18:30
Présence de Laila Batou, de représentantes d’associations et de personnes concernées,
Soirée rganisée par Solidarité Tattes et le collectif genevois pour la Grève féministe
À Genève comme ailleurs en Suisse, de nombreuses personnes migrantes voient leurs droits bafoués lorsqu’elles réclament justice.
Face à la police qui préfère expulser une personne sans-papier plutôt que reconnaître son statut de victime de violences sexistes et sexuelles, face à des tribunaux qui ne rendent leur verdict que des dizaines d’années plus tard, l’accès à la justice n’est possible qu’au prix d’une patience et d’un courage immenses, d’un appui farouche des collectifs de soutien et de milliers d’heures de travail bénévole d’avocat·es solidaires.
Cette situation résulte d’un système judiciaire et policier suisse raciste, qui divise les plaignant·es et leur chance d’obtenir réparation selon leur statut de séjour (ou son absence). Comment réagir et s’organiser pour refuser cette inégalité et changer les choses ?
Vendredi 21.3.25 Conférence : "Quand la justice n’est pas (encore) rendue." Avec la Commission indépendante chargée de faire la lumière sur la mort de Roger Nzoy Wilhelm
Lausanne, Cinéma Bellevaux, Rte Aloys-Fauquez 4, 1018 Lausanne 19h00
La Commission est composée d’experts médicaux et juridiques, de spécialistes des sciences sociales et d’analystes de données. Ils expliqueront, à partir de ces différents points de vue, ce qui doit être clarifié dans ce cas emblématique d’une personne noire morte après un tir d’un policier pour que justice soit faite.
Samedi 22.3.25 Passés et présents de la contre-expertise militante
Genève, Maison des associations, 15 rue des Savoises, salle Rachel Carson 19h
Organisé par les archives contestataires
Cette table-ronde, réunissant un témoin, deux historiennes et un représentant de Border Forensic, fera dialoguer les pratiques de la contre-expertise militante en Suisse dans les années 1970-1980 et aujourd’hui. Cette table-ronde, réunissant un témoin, deux historiennes et un représentant de Border Forensic, fera dialoguer les pratiques de la contre-expertise militante en Suisse dans les années 1970-1980 et aujourd’hui.
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En août 2021, Roger Nzoy Wilhelm, originaire de Zurich, a été abattu par trois policiers. En décembre 2024, le parquet a classé l’affaire contre les policiers qui ont tué Nzoy. La violence raciste mortelle des agents est ainsi légitimée. La colère suscitée par le meurtre de Nzoy et par le procès des policiers impliqués s’est traduite ces dernières années par un vaste mouvement de résistance. La lutte pour la justice se poursuit sur le plan juridique et dans la rue.
Les cas de Roger Nzoy Wilhelm, Mike Ben Peter, Lamin Fatty et Hervé Mandudu ont montré que nous ne pouvons pas compter sur l’État et ses institutions et que nous devons exprimer nous-mêmes notre résistance. Que ce soit en exprimant haut et fort notre solidarité avec les proches et les victimes de violences policières racistes ou en dénonçant le racisme omniprésent de l’État.
Les partis d’extrême droite gagnent en influence en Europe et dans le monde, les politiques migratoires et de cloisonnement se durcissent, les mouvements de solidarité sont criminalisés et confrontés à la répression de l’État. La violence policière et le harcèlement des personnes migrantes restent des phénomènes quotidiens et le racisme se reflète dans l’oppression et l’exploitation systématiques des personnes racisées dans presque tous les domaines de la vie. Et malgré ces évolutions, des moments de solidarité et de résistance ont lieu régulièrement, se manifestant sous les formes les plus diverses. Lors du mois de mars antiraciste 2025, nous voulons faire face aux nombreux visages hideux du racisme avec toute notre diversité, que ce soit par des actions directes, des tables rondes, des réunions de réseautage, des projections de films ou des expositions. De la résistance contre les expulsions à l’organisation contre l’extrême droite, nous montrons que le système raciste n’est pas intouchable, mais vulnérable !
Luttons ensemble pour un monde sans oppression ni exploitation ! Montrons que notre diversité fait notre force et que nous pouvons unir nos nombreuses expériences pour créer une force commune. Du 10 au 23 mars 2025, mettons-nous en réseau, participons, soyons solidaires et organisons-nous contre le racisme – en route pour le mois de mars antiraciste !
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