The Gentleman Bank Robber est le portrait de la révolutionnaire Rita bo Brown, une butch blanche de la classe ouvrière rurale de l’Oregon, devenue connue sous le nom de « The Gentleman Bank Robber », en référence à l’élégance avec laquelle elle menait des braquages de banque dans les années 1970. Le film tisse des perspectives personnelles et politiques sur l’histoire des mouvements sociaux du 20^e siècle, notamment la libération queer dans les années 1960 ; une activité militante et clandestine avec la George Jackson Brigade* dans les années 1970, un groupe révolutionnaire abolitionniste des prisons ; le soutien aux prisonniers et prisonnières politiques dans les années 1980 et les luttes anti-carcérales jusqu’à nos jours.
Le film est en anglais, avec des sous-titre en français par nos soins (c’est-à-dire un peu à l’arrache...).

Ce film permet des réflexions, pourquoi pas aussi pour notre contexte, sur le lien entre les luttes queer et anti-carcérales et plus globalement qu’est-ce que peuvent être des idées anarchistes queer. Comment trouver une voie entre les vieilles doctrines anarchistes poussiéreuses et les mouvements queer, qui perdent parfois leurs contenus révolutionnaires, virant dans des politiques d’assimilation. Peut-être que la projection fera émerger des discussions là-dessus autour d’un repas !

*La George Jackson Brigade est un groupe révolutionnaire de guérilla urbaine actif dans les années 70 aux Etats Unis. Pourquoi ce groupe est particulièrement intéressant ? Citons les analyses présentent dans la brochure Queer Fire [1] :
« La George Jackson Brigade est un cas intéressant car il contient une sorte de double esprit. Le groupe est composé autant de membres marxistes-léninistes qu’anarchistes. […] La diversité au sein de la Brigade s’étend au-delà du politique aussi. Le groupe est composé de membres noirs et blancs ; de gays, d’hétéros et de bis ; de diplôméexs et d’ex-détenuexs. [..] Les expériences des membres de la Brigade donnent au groupe une vision plus nuancée des luttes. Les luttes contre la prison étaient, dès le début, centrales dans les activités de la Brigade, influencé en grande partie par le fait que les membres de la Brigade ont fait des allers-retours en prison toute leur vie. »