Rien ne semble désormais échapper à un empire technologique omniscient et tout puissant associé au pouvoir fasciste. Les premières semaines de la présidence de Donald Trump renforcent le sentiment d’horreur et d’impuissance face au contrôle total qu’exercent quelques barons de la tech sur nos existences.
Pourtant, la stupeur qui nous saisit aujourd’hui a été partagée par le mouvement ouvrier tout au long du développement du capitalisme. La classe ouvrière s’est construite en tant que classe en trouvant des voies de résistance au despotisme technologique sur le travail, contraignant les capitalistes à raffiner les modalités de l’exploitation.
L’enjeu de ce numéro 65 est précisément de rappeler ces résistances, d’étudier les formes qu’elles ont prises dans des contextes divers allant de la production de la soie à la motorisation des transports en Grèce en passant par le raffinage du sucre dans les Caraïbes. Ce numéro fait également une place aux multiples réflexions menées sur les rapports à la technique en s’arrêtant notamment sur le mouvement pour le salaire au travail ménager ou sur l’utopie patronale de l’usine sans travailleuses et travailleurs.
La soirée de présentation permettra d’aborder les différentes contributions à ce numéro, mais également de présenter la démarche originale de la revue italienne Zapruder : rivista di storia della conflittualità sociale.