Avant le départ de la manifestation, deux agents ont approché les personnes tenant une sono pour les informer qu’une autorisation avait été délivrée pour un rassemblement statique sur la place. Cette autorisation, personne ne l’avait demandée, elle a été délivrée comme moyen pour les flics de mieux contrôler la manifestation. Cette pratique est relativement courante depuis que de nombreuses organisations genevoises ne demandent plus d’autorisations pour leurs manifestations. Le policier envoyé pour établir le contact avec les manifestant.exs a également prévenu qu’il ne serait pas possible de “partir en cortège” et que la sono constituait déjà un dépassement de l’autorisation. Le parcours de la marche avait été diffusé au préalable sur les réseaux, il était prévu de rejoindre la plaine de Plainpalais en passant par la rue de Chantepoulet, le boulevard James-Fazy et le pont de la Coulouvrenière.
Après quelques discours la manifestation s’est mise en marche sur la rue de la Navigation, qui a été immédiatement bloquée. Finalement les flics ont contraint les manifestant.exs à faire une courte boucle dans les Pâquis et à revenir sur la place de la Navigation avec des barrages mobiles, en bloquant tout accès aux grands axes.
En tout, nous avons compté cinq fourgons et cinq paires de flics en scooter, ainsi qu’un canon à eau posté à côté de la gare routière, en face de l’appartement de l’ambassadeur/ice d’Israël.
Une fois de retour sur la place, les manifestant.exs ont bloqué la rue de la Navigation pendant une demi heure avant de se disperser.
À notre connaissance aucune arrestation n’a eu lieu et une personne a été controlée en amont de la manifestation sur la place de la Navigation.
Si vous avez subi ou été témoin d’une arrestation, d’un contrôle ou si dans les prochains temps vous recevez une convocation chez les flics, il est important de nous en faire par sur notre mail : antirep-ge@riseup.net