Simon Andenmatten est un membre des Jeunes UDC Valais Romand.
Il est également « rédacteur permanent » de « L’Idée », le journal trimestriel des Jeunes UDC Romands.
Réseaux sociaux
Simon Andenmatten possède au moins deux comptes Instagram : un compte privé et un compte photographie.
Les Jeunes UDC Valais Romand ont d’ailleurs fait la promotion de son compte photographie sur Instagram.
Il possède également au moins un compte Facebook où il est facilement reconnaissable.
En plus d’Instagram et de Facebook, il est possible de déterminer un de ses comptes Twitter puisqu’il y a utilisé par le passé la même photo de profil que sur Facebook.
Militants Suisses
Le 30 octobre, Simon Andenmatten publie un appel à tout.e.s les suisses-romand.e.s visant à recruter pour un groupe dont il dit être l’un des créateurs.
Le groupe en question est un collectif néonazi du nom de Militants Suisses (MS). Un premier élémement allant dans ce sens est que le canal Telegram de MS est crée le 29 octobre : un jour avant le tweet de recrutement publié par Simon Andenmatten.
Mais la preuve la plus évidente du fait que Simon Andenmatten est bien l’un des fondateurs de MS est venue lors de la première action du « collectif ».
Banderole à Sion
Dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 décembre, des militant.e.s de MS posent une banderole sur un pont en ville de Sion. Simon Andenmatten fera la promotion de l’action, autant sur Twitter que sur Facebook, allant même jusqu’à poster le lien du canal Telegram de MS sur Twitter.
Après l’action, il utilisera la photo de la banderole comme bannière de son compte Twitter.
Liens avec Junge Tat
« Quelques jours avant la fin de l’année 2020 », quatre militant.e.s de MS se sont rendu.e.s en Suisse-allemande pour rencontrer des militants du groupuscule néonazi Junge Tat. Muni.e.s de sacs-poubelle, elle.il.s ont traversé Rapperswil-Jona en ramassant des déchets. Une photo prise lors de cette rencontre sera postée sur les réseaux sociaux de MS et Junge Tat publiera une courte vidéo de la journée.
Il est possible de déterminer que Simon Andenmatten était présent ce jour là. On commence par analyser une ancienne photo de profil de son compte Instagram dédié à la photographie.
On le voit porter une veste noire avec une bande blanche sur le capuchon ainsi qu’un masque chirurgical dans un décor ressemblant beaucoup au bord du lac à Rapperswil-Jona, plus particulièrement à un endroit situé vers le campus de la Hochschule für Technik Rapperswil.
Sur quelques images de la vidéo de Junge Tat, on peut également apercevoir une personne qui porte une veste et un masque similaire à la photo de profil du compte Instagram photographie de Simon Andenmatten.
La comparaison entre la photo de profil, la vidéo de Junge Tat et la photo postée par MS permet de confirmer que Simon Andenmatten était bien présent, en tant que membre de MS, à la rencontre avec Junge Tat fin 2020.
Le 20 janvier, lors d’un opération conjointe des polices zurichoise et lucernoise, six jeunes néonazis, dont des membres de Junge Tat, sont arrêtés et leurs domiciles perquisitionnés. Plusieurs armes sont saisies. L’opération est apparemment liée à l’annulation d’un événement en ligne de la Communauté des Juifs libéraux de Zurich après l’irruption d’individus cagoulés qui y diffusèrent des images pornographiques et des photos d’Hitler [1]. En réaction, MS postera une story sur Instagram dans laquelle le « collectif » apporte son soutien aux militants néonazis.
Liens avec Résistance Helvétique
Le 20 février, MS ainsi que d’autres militant.e.s fascistes, dont au moins les néonazi.e.s de Résistance Helvétique, se sont réuni.e.s devant le consulat de France à Genève pour protester contre la procédure de dissolution en France du mouvement néofasciste Génération Identitaire. Une personne ayant une corpulence et à la tenue vestimentaire similaire à Simon Andenmatten peut être aperçue sur les photos postées par les participant.e.s ce jour-là.
Présence à la manifestation de Liestal
Militants Suisses a revendiqué, par le biais de story Instagram, sa présence le 20 mars parmi les environs 8’000 coronasceptiques qui manifestaient à Liestal. Lors de la manifestation, un petit groupe de contre-manifestant.e.s ainsi qu’un photographe sont agressé.e.s et menacé.e.s de mort par des fascistes [2]. Une partie de l’altercation est filmée.
Le 22 mars, l’organisation néonazie française Ouest Casual publie une photo sur laquelle est piétinée une banderole volée aux contre-manifestants. Les quatre personnes qu’on peut voir piétiner la banderole sont toutes membres de MS.
La personne qui lance une bouteille sur le groupe au début de la vidéo est un membre de MS : le valaisan Ludovic Escher.
Il est aussi facilement reconnaissable sur la photo postée par Ouest Casual.
La personne qu’on peut voir approcher les contre-manifestant.e.s, les menacer et agresser le photographe qui filmait est un autre membre de MS : le valaisan Nathan Beytrison. Ce dernier est identifié par le photographe comme l’ayant agressé et menacé de mort à plusieurs reprises [3].
Simon Andenmatten est présent à Liestal en tant que membre de MS. Il est visible dans la vidéo à côté de Ludovic Escher lorsque ce dernier lance la bouteille. Il fait aussi partie du groupe de fascistes qui entourent les contre-manifestant.e.s et le photographe.
Un collectif néonazi
Militants Suisses est bel et bien un collectif néonazi. En plus d’avoir rencontré et apporté leur soutien à Junge Tat et d’avoir manifesté aux côtés de Résistance Helvétique, MS ira jusqu’à poster une story sur Instagram célébrant les soldats nazis de la Waffen SS et leurs alliés hongrois lors du siège de la ville par les troupes soviétiques durant la Seconde Guerre mondiale.
Le groupe est également derrière les autocollants racistes qui ont pu être aperçus en Suisse romande, particulièrement en Valais. Ces autocollants sont vendus par MS à leurs sympathisant.e.s dans le but de financer leurs actions.
À titre personnel, Simon Andenmatten nourrit une fascination particulière pour le nazisme. Sur sa photo de profil Twitter, il s’affiche avec un short et un t-shirt de la marque de vêtement de sport de combat néonazie Pride France.
Toujours sur Twitter, il révèle qu’il fait la collection d’objets de la Seconde Guerre Mondiale. Le 24 décembre, sa collection était uniquement composée d’une croix du Mérite de guerre de l’Allemagne nazie ainsi que d’un brassard du NSDAP.
Il y partage également un dessin rempli de symboles nazis qu’il a réalisé.
Simon Andenmatten n’est pas le seul Jeune UDC valaisan à être membre de Militants Suisses. Cela doit nous rappeler qu’il existe bien plus qu’une simple porosité de l’UDC avec le fascisme. Plusieurs de ses membres sont des néonazi.e.s convaincu.e.s sans que cela ne pose aucun problème au « premier parti de Suisse ».