FORAGERS (Cueilleurs) dépeint les drames entourant la pratique de la cueillette de plantes sauvages comestibles en Palestine/Israël avec un humour ironique et un rythme méditatif. Sur le plateau du Golan, en Galilée et à Jérusalem, ramasser du za’atar (thym) et l’akkoub (artichaut) est passible de lourdes amendes. Entremêlant documentaire et fiction, les mains dans le parfum du za’atar ou les piquants de l’akkoub, Cueilleurs décrit l’impact dramatique des lois israéliennes de protection de la nature sur les traditions immémoriales de la culture palestinienne et sur les cueilleurs.euses de plantes sauvages. Pour les Palestinien.ne.s, ces lois utilisent l’argument écologique pour détourner l’attention du vol de leurs terres et de la marchandisation de la nature.
Des champs à la cuisine, poursuites entre cueilleurs et patrouille d’un Parc naturel israélien, recours au tribunal « pour se défendre contre l’accusation grotesque de dégradation de la terre »… Cueilleurs capture la résistance à la politique de nettoyage ethnique.
« Il s’agit aussi de la connaissance et de la tendresse envers ces plantes – être capable de les reconnaître, savoir comment les manipuler, et être sur la terre comme une revendication, une présence insistante dans le paysage. »
DEVIL’S DRIVERS Les Bédouins palestiniens vivent sur leurs terres ancestrales depuis des siècles. Définis par leurs traditions nomades et agricoles, ils ont travaillé dur pour maintenir leur mode de vie en vie, ce qui est devenu de plus en plus difficile. Avec la création d’Israël en 1948, la plupart des Bédouins ont été chassés de leur terre natale. Aujourd’hui, un petit nombre de Bédouins reste sur la terre, malgré les obstacles que l’armée israélienne a mis en place pour les forcer à partir. Sans eau courante, sans permis pour construire des structures permanentes ou sans possibilité de trouver du travail dans leurs communautés, les Bédouins n’ont pas beaucoup d’options pour joindre les deux bouts. Mais l’une d’entre elles consiste à faire passer clandestinement des travailleurs palestiniens par la frontière sud d’Israël, le seul endroit où le mur frontalier d’Israël n’a pas encore été érigé. En suivant certains de ces contrebandiers bédouins qui risquent leur liberté et leur vie pour nourrir leur famille, THE DEVIL’S DRIVERS capture le désespoir et la résilience d’un groupe de personnes longtemps opprimées qui n’ont nulle part où aller.
« Les personnages ont accepté d’être filmés parce qu’ils savent que chaque jour de leur vie pourrait être le dernier. Ce film servira de témoignage, donnera une voix aux sans-voix. »