Leur existence est devenue « publique » suite à une « fight » (une bagarre organisée entre deux groupes de hooligans) le 5 septembre 2020 contre des hooligans bernois.
Suite à cette rencontre, plusieurs photos ont fuité dont certaines sans les visages floutés. Parmi la dizaine de néo-fascistes figurent deux personnes qui méritent un peu plus d’attention que les autres. Les deux sont de nationalité française, il s’agit de Marc de Cacqueray-Valménier et de Maxime Pomerat.
Marc de Cacqueray-Valménier
Marc de Cacqueray-Valménier est issu d’une vieille famille aristocratique, royaliste et ultra-catholique. Il est le leader des « Zouaves Paris », un groupe fasciste qui à pour but de « tenir la rue ». Ce groupe héritier du GUD (groupe union défense, « syndicat » étudiant fasciste) est responsable de multiples d’agressions en bande. S’appuyant sur les codes du monde des tribunes et sur certains éléments du « Kop of Boulogne » (tribune d’extrême-droite du PSG), les Zouaves sont en contact étroit avec les hooligans néo-nazis de Strasbourg (Strasbourg Offender) et de Reims (Mes Os).
Pour plus d’information sur les Zouaves et leurs alliances avec les hooligans d’extrême-droite, nous vous proposons la lecture de l’article « Ces hooligans néonazis qui squattent les tribunes des stades de foot » de Streetpress.
Marc de Cacqueray-Valménier est un personnage central dans la galaxie néo-fasciste en France. Provenant à la base de l’Action Française (royalistes antisémites), Marc de Cacqueray-Valménier a au fil du temps réussi à rassembler au delà des différentes chapelles de l’extrême-droite française pour des actions de rue violentes comme avec les identitaires ou le Bastion Social. Ses contacts se développent jusqu’en Ukraine et il est récemment parti combattre en Arménie contre l’Azerbaïdjan dans une guerre qu’il veut « civilisationelle » et « religieuse ».
Maxime Pomerat
Maxime Pomerat, est un ancien légionnaire français qui gravite autour du milieu néo-nazi savoyard et d’Annecy (Autour du Lac et Edelweiss Pays de Savoie). Parmi ses « camarades » on peut trouver Marc Bettoni, leader du groupuscule terroriste « Combat 18 » (Combat Adolph Hitler) en Franche-Comté. Bettoni a écopé de vingt mois de prison ferme avec maintien en détention en 2015 pour constitution de groupe de combat.
Maxime Pomerat a également participé au 1er « Cabochard Contest » (tournoi de boxe néo-nazi) en 2017 organisé par le groupuscule genevois « Kalvingrad Patriote » (dissous fin août 2020). Il est aussi responsable de plusieurs agressions à caractère raciste à Besançon et en France voisine ces deux dernières années ce qui lui a valu de passer par la case prison dernièrement.
Concernant ces agressions, nous vous conseillons l’enquête de Toufik-de-Planoise « À Besançon, trois nouvelles agressions attribuées aux néonazis ».
La présence de Pomerat et de Cacqueray-Valménier au sein des hooligans de « Radical Sion/Swastiklan » n’a rien d’étonnant si l’on analyse les liens transfrontaliers entre les néo-nazis suisses et français. La Suisse reste malheureusement une plaque tournante pour la scène néo-nazie européenne tant au niveau des contacts que du financement comme lors du concert d’Unterwasser qui à réuni 5’000 participants venus de toute l’Europe en 2016.
Action Antifasciste Genève