Si un projet de loi visant notamment l’interdiction du salut hitlérien est en discussion à Berne, la priorité de l’Université de Lausanne semble en effet être ailleurs. Alors que les membres de la communauté universitaire impliqué-es dans le mouvement de solidarité envers le peuple palestinien subissent sévèrement la répression, les agissements de l’étudiant en vert sur la photographie, eux, ne font pour l’instant pas l’objet d’une enquète judiciaire, ni même d’une discussion médiatique. Il recevra donc à priori son diplôme de médecin l’année prochaine, comme si de rien n’était. Un deux poids deux mesures qui illustre non seulement la mortifère confusion entre antisionisme et antisémitisme mais aussi qui met en lumière l’inconsistance de la Direction de l’UNIL dans son combat contre la haine des juif-ves. En effet, le geste nazi est d’une violence explicite qui ne saurait être minimisée, encore moins ignorée.
Le cas du non renouvellement du contrat de Joseph Daher et le mail diffamatoire envoyé à toute la communauté universitaire après une manifestation sur le campus illustrent le cap politique de la Direction. Ces mesures répressives supplémentaires contre ceux et celles qui dénoncent le génocide des Palestinien-nes mettent inévitablement en lumière la politique sioniste ET antisémite de l’Université de Lausanne ; elle est aveugle aux réalités attestées par la Cour internationale de Justice et complaisante avec l’extrême droite décomplexée qui met aujourd’hui en danger non seulement les juif-es, mais aussi les musulman-es, les personnes racisées ainsi que toutes les minorités.
Il est temps de briser le silence et de mettre la Direction de l’UNIL face à ses responsabilités.
Rejoignez les collectifs, syndicats et associations qui luttent contre l’extrême droite ! Ensemble face au fascisme, nous ne laisserons rien passer !