Vous avez fait preuve d’une importante solidarité à l’égard des droits des Palestinien·ne·s en faisant pression sur les gouvernements pour qu’ils prennent des mesures et demandent des comptes aux responsables et aux complices du génocide israélien à Gaza. Dans le Sud global, de l’Afrique du Sud à la Colombie, plusieurs États ont rompu leurs liens diplomatiques avec Israël, expulsé ou rappelé leurs ambassadeurs. D’autres ont déféré les criminels de guerre israéliens devant la Cour pénale internationale.
Cependant, des gouvernements occidentaux continuent d’armer, de financer et de couvrir politiquement le génocide israélien. Ils promeuvent ainsi une nouvelle doctrine de violence extrême, non masquée et sans comptes à rendre, à l’encontre de ceux qui défient les puissances occidentales et leurs intérêts. Il s’agit d’une alliance des régimes racistes et coloniaux du monde entier, dont le point culminant est l’assassinat en masse des Palestinien·ne·s.
Il est temps maintenant de faire pencher la balance en faveur du pouvoir des peuples !
Il est plus urgent que jamais de mettre fin à la complicité des États, des entreprises et des institutions avec le régime d’apartheid génocidaire d’Israël. La vie et les moyens de subsistance des Palestinien·ne·s en dépendent littéralement. Le temps a montré que pour atteindre ce but, BDS est la forme la plus efficace de solidarité avec la lutte de libération palestinienne.
Sous la bannière “Unissons-nous maintenant pour arrêter le génocide à Gaza et commençons à démanteler l’apartheid”, le mouvement mondial BDS dirigé par les Palestinien·ne·s appelle à une journée mondiale d’action le 29 novembre, Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, pour mettre fin au statu quo avec l’apartheid israélien. Nous appelons à l’intensification des mobilisations pacifiques mondiales et à l’expression d’une solidarité significative pour mettre fin au génocide :
- Dans la mesure du possible, organiser des perturbations pacifiques, des sit-in, des occupations, etc. visant les décideurs politiques, ainsi que les entreprises qui soutiennent le génocide et l’apartheid (fabricants d’armes, sociétés d’investissement), et les institutions (médias, universités, espaces culturels, etc.).
- Perturber le transport d’armes ou de pièces d’armes vers Israël, y compris dans les pays de transit, en soutenant les syndicats qui refusent de traiter ces cargaisons, comme cela a été fait en Belgique, aux États-Unis et dans l’État espagnol, et comme l’ont exprimé des syndicats en Inde, en Turquie, en Italie et en Grèce.
- Faire pression sur les parlements et les gouvernements pour qu’ils annulent les contrats et accords militaires existants avec Israël, comme l’a publiquement fait le président colombien, et comme le demande le mouvement BDS au Brésil, une demande soutenue par la société civile et plus de 60 parlementaires dans ce pays.
- Intensifier toutes les campagnes stratégiques de boycott économique et de désinvestissement contre les entreprises complices, et intensifier les campagnes visant à couper tous les liens avec l’apartheid israélien et ses institutions universitaires et culturelles complices, ainsi qu’avec les équipes sportives.
- Mobiliser votre communauté, votre syndicat, votre association, votre église, votre réseau social, votre syndicat étudiant, votre conseil municipal, votre centre culturel ou toute autre organisation pour qu’elle se déclare Apartheid Free Zone- AFZ le 29 novembre, si ce n’est déjà fait, et organiser un événement ou une action de solidarité le 29 novembre.
- Faire pression sur vos élu·e·s, le cas échéant, par le biais d’une communication directe ou d’une action directe collective, pour exiger d’exercer une pression réelle sur la Cour pénale internationale (CPI) afin qu’elle poursuive de toute urgence Netanyahu et tous les autres responsables israéliens du génocide, de l’apartheid et des crimes de guerre.
Si ce n’est pas maintenant, alors quand ?
21 novembre 2023
Palestinian BDS National Committee (BNC)
Traduction française par BDS Suisse
