Le jour ou nous avons été contraint-e-s de partir de la Route de Berne 50 suite à une décision de justice, nous avons occupé dans l’heure un autre bâtiment, l’ancien dépôt Heineken au chemin du Closel 11 à Renens, géré par les Transports Publics Lausannois (T-L). Ces locaux complètement abandonnés appartenant au canton, nous avons tenté d’amorcer un dialogue avec le Conseil d’État, ainsi qu’avec les T-L à qui nous avons envoyé une proposition de contrat de confiance. Mais nous nous sommes retrouvé-e-s face à un mur : aucune discussion possible et une nouvelle plainte en justice prétextant une situation « d’extrême urgence » pour renvoyer encore une fois à la rue la centaine de personnes qui composent le collectif. Une bonne dose d’énergie a été nécessaire pour réaliser un nouveau tour de force et pour reloger tout le monde dans l’urgence, car lorsqu’on les chasse, les gens ne disparaissent pas mais cherchent d’autres espaces pour survivre.
Fondée sur le refus que cette quête quotidienne reste solitaire et sous-terraine, cette lutte commence tout de meme à faire réagir les autorités : après notre départ le 5 octobre, les T-L nous ont contacté pour relancer les négociations. Nous avons discuté des conditions d’un contrat de pret à usage, sur lequel nous nous sommes mis-e-s d’accord avant de nous réinstaller dans l’ancien dépot, le jeudi 15 octobre. Nous y passerons l’hiver tou-te-s ensemble !
La lutte continue. Solidarité avec toutes les personnes qui triment en cherchant une vie confortable et secure pour leur famille et pour elles-memes !