Contrôle social - Surveillance

[Genève] Pâquis : Stop aux caméras !

Les Pâquis ne seront pas pas le laboratoire d’une ville-prison. Stop aux caméras !

Genève |

Être surveillés dans ses moindres mouvements en permanence, c’est le lot des prisonniers. C’est aussi le cas aux Pâquis, avec les nouvelles caméras mises en place depuis l’automne 2014.

La vidéosurveillance (ou vidéoprotection) fait partie du coûteux arsenal de la police genevoise qui lui permet de scruter la population en direct et en haute résolution.

Les caméras de « vidéoprotection » qui ont été installées aux Pâquis, ne sont que le prémisse d’un très gros projet qui doit être étendu à l’ensemble du Canton de Genève. À terme, un réseau de caméras reliées entre elles à une base de données permettra une surveillance inédite de la population. Mouvements sociaux, noctambules et, au final, tout le monde sera tenu à l’œil…

À cela s’ajoutent plus de 700 caméras qui filment déjà les transports publics, des centaines qui scrutent des routes, des sites, des caméras privées qui surveillent les entrées de magasins… Les Pâquis sont à l’avant-garde d’une future surveillance généralisée. Bienvenue dans ce quartier, où chaque personne qui déambule dans les rues est une sorte de souris de laboratoire, sous l’œil des policiers, scientifiques du contrôle social !

Il n’y pas de hasard dans le choix des Pâquis pour ce type de projets pilotes. Il y a un aspect colonial dans la manière dont les politiciens traitent ce quartier multi-culturel et populaire : les colonies sont des territoires à soumettre, à surveiller et surtout, où l’on peut expérimenter de nouvelles techniques de contrôle de population. À Gaza sont testés les drones qui seront demain entre les mains de l’armée suisse. Au quartier des Pâquis, on teste la vidéoprotection qui sera bientôt étendue à l’ensemble de Genève.

Ce dispositif s’accompagne d’une véritable propagande : la presse en a fait un événement, des politiciens sont allés vendre leurs gadgets de contrôle social aux habitants et habitantes, tels des cadeaux destinés à amadouer les indigènes.

Les caméras sont des outils policiers qui s’ajoutent au harcèlement par les patrouilles des populations « marginales » (jeunes, pauvres, étranger(e)s , travailleurs/euses du sexe etc.) qui servent à soumettre un des derniers quartier vivant de la ville. Parallèlement, la spéculation immobilière tend, à coup de luxueuses rénovations et surélévations d’immeuble à rendre le quartier habitable aux seules personnes fortunées.

A cet arsenal technico-policier, il faut opposer une résistance populaire de quartier et stopper ces caméras !

Les affiches à télécharger

Le tract à télécharger et à distribuer massivement ou pas

P.S.

À suivre sur https://nocameras.noblogs.org

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