Les murs de ce bâtiment ont accueillis des projections, des conférences, une grande fête foraine le 6 octobre dernier, un atelier antisexiste, la construction d’un skatepark, des ateliers de boxe, une soirée de soutien aux 3+4 de Briançon, une semaine de chantier collectif, et de nombreux moments de partage, de bricolage, peinture et nettoyage. Tout cela accompagné de cafés et de rencontres avec le voisinage et les nombreuses personnes venues apporter leur soutien. Ces soutiens ont également émanés de nombreuses associations et collectifs dont la liste actuelle compte plus de 40 noms.
Une rencontre avec Thiéry Apothéloz et Pierre Maudet est prévue ce lundi 29 octobre. Visiblement, le Canton se repenche sur le futur de ce bâtiment. Grâce à l’occupation, un projet culturel est de nouveaux envisagé à Porteous. Mais, sans nous, il restera inoccupé pendant encore de longues années. C’est pourquoi nous souhaitons poursuivre et pérenniser nos activités en continuant à expérimenter de nouvelles formes d’organisation collective, horizontales et hors des logiques marchandes. Effectivement, le bâtiment et les projets que nous voulons y mener ne peuvent pas se restreindre à une simple utilisation “culturelle” du bâtiment. Porteous s’est obtenu par la lutte et nous voulons qu’il reste un lieu d’organisation politique et d’émancipation par l’autoformation, le partage de connaissance et l’échange. Ainsi un certain nombre d’outils organisationnels et principes tel que le prix libre sont mis en pratique.
C’est justement cette offre qui manque dans le paysage culturel genevois. Une offre qui sorte des logiques consommatrices et individualiste imposées actuellement à la société romande, où l’on est constamment relégué à une position de spectateur/consommateur et non pas acteur.rice.x des événements que l’on vit.
Face à ce manque, nous saisissons l’opportunité de nous projeter dans ce bâtiment. Nous souhaiterions pouvoir le faire de façon pérenne, avec de l’électricité, car celle-ci nous à été coupé le 3 octobre dernier par les agents de la BRIC*. Le retour de l’électricité et une garantie de stabilité (accompagnée de l’assurance qu’aucune suite judiciaire ne sera faite aux occupant.e.x.s et la fin de la surveillance policière) permettra de poursuivre les activités et aménagement du lieu et surtout, de nous offrir la possibilité d’inviter d’autres associations, collectifs, ou personnes à se joindre à l’expérience qui naît et de pouvoir également prendre part à l’abordage de ce bâtiment.
Nous vous tiendrons informé.e.x.s des négociations, et espérons pouvoir bientôt vous inviter à venir présenter vos idées, envies, rêves et folies pour rendre vie à ce magnifique bâtiment.
*Brigade de Recherches et d’Ilotage Communautaire, “police politique” genevoise