A l’époque la doctrine étatique tolère les squats dans les bâtiments d’habitation vides, pour autant que les proprios n’aient pas d’autres projets avec leurs murs.
Les locaux commerciaux sont quant à eux inattaquables. Il y a pourtant 300’000m2 de bâtiments commerciaux vides. Qu’à cela ne tienne...
Intersquat relève l’instrumentalisation des réfugiéEs afin de nourrir des intérêts politiques locaux. L’Etat prévoit alors, comme solution au problème de l’accueil des réfugiéEs, la création de 60 places dans les bâtiments occupés par Intersquat. Aujourd’hui, en pleine crise profonde de l’accueil des personnes en exil, c’est seulement 30 places que l’Etat voudrait substituer à la maison de Malagnou. Les places décroient, le cynisme de la démarche grimpe en flèche.
Aux collectifs politiques qui s’organisent, l’Etat tente d’opposer la population la plus précaire qu’il a sous la main pour essayer de semer le trouble, de leur ôter toute légitimité, de les isoler. Ca ne prendra pas.
Un article de l’Hebdo de l’époque qui résonne fort avec la politique actuelle
A l’époque les réfugiéEs kosovarEs sont logéEs dans des abris PCi, comme aujourd’hui les personnes en exil, victimes du racisme d’Etat [1] . La mobilisation permettra de les faire fermer, jusqu’à la crise de l’accueil des réfugiéEs que nous connaissons aujourd’hui.
En 2017, malgré toutes ces péripéties politiques, les bunkers sont toujours ouverts, la spéculation immobilière a repris de plus belle, si tant est qu’elle ne se soit jamais ralentie et la “crise migratoire” sert encore de prétexte aux politiciens pour leurs magouilles et stratégies locales.
De retour en 1999, Intersquat réussira-t-il à subvertir la politique genevoise en détournant le cours de l’avenir du passé ? Réponse au prochain épisode !
Collectif Autonome D