Nous ne voulons plus supporter le prix a payer pour (sur)vivre dans cette Genève terne et sans âme. Les jobs précaires et mal payés, les loyers exorbitants, les activités culturelles hors de prix et qui nous cantonnent à un rôle de consommateur-trice-s – sans parler des assurances-maladies qui nous ruinent et nous mettent aux poursuites – ne nous font pas rêver. Pas plus que les quartiers dévolus aux banques et aux multinationales, les bâtiments de bureaux vides, les centres commerciaux et les nouvelles prisons qui essaiment dans le canton.
Le grand Genève c’est nous, pas les banquiers, les régies, les promoteurs et les politicards.
Alors nous prendrons la rue pour crier notre colère contre les logiques oppressives qui écrasent nos quotidiens comme nos espaces, publics ou non. Pour exprimer notre refus d’abandonner nos vies et nos villes à ceux qui ne les envisagent que comme des machines à cracher du fric.
Pour continuer de construire le rapport de force et les solidarités qui nous permettront d’agir, de passer à l’offensive, et enfin, de créer par nous même les espaces d’habitation, d’imagination et de jeux, de rencontre, d’organisation et de lutte dont nous avons besoin.
Participer à la course effrénée au profit et à la croissance qui entend décider de nos destins et dicter nos modes de vies ne nous intéresse pas. C’est pourquoi nous ne cesserons pas de lutter contre les politiques capitalistes, racistes, sexistes et sécuritaires qui donnent aujourd’hui son visage à l’espace public.
Nous construirons ensemble nos villes sur les cendres du quartier des banques.
#prenonslaville
17.03.18 - 14h Place du Mont-Blanc – Genève
Collectif Autonome D