Anticapitalisme

1er mai à Genève : appel du collectif Silure

Pour un 1er mai déter’ et solidaire

Genève |

Vu l’absence du traditionnel bloc révolutionnaire cette année, le Silure appelle à rejoindre le bloc Free Jérémy*

Jérémy* est enfermé à la prison de Champ-Dollon depuis 6 longues semaines, alors que tout permet de mettre en doute la légitimité de sa détention provisoire [1].
Si l’état et la justice s’acharnent sur lui et refusent de le libérer, ce n’est pas à cause de risques de collusion peu réalistes, mais bien dans le but de lui faire subir une répression intense et de le faire craquer. Mais il faut aussi voir que cette détention sert à faire peur, non seulement à lui, mais aussi à tout le mouvement climat, et à tout.e.x.s les militant.e.x.s.
En effet, la menace est claire : il y’a de bonnes et de mauvaises manières de faire de la politique. Il y’a des lignes à ne pas franchir, ce sont les autorités qui fixent ces lignes et si on les dépasse, alors toute la force du système judiciaire s’abbattra sur nous. Or Ces mêmes autorités font la sourde oreille aux arguments de la soit-disante bonne manière de faire, et se lavent les mains des efforts de celleux qui veulent faire changer les choses, les poussant a chercher de nouvelles manières d’agir.

Ce n’est pas nouveau, la justice favorise toujours les entreprises climaticides et réprime les mouvement qui luttent contre ces multinationales, car l’Etat est à la botte de ces dernières. Pour ces grandes entreprises capitalistes et donc pour nos gouvernements, la bonne marche du capital prime sur les vies humaines autant que sur la survie de la planète. Tout est bon pour continuer à amasser du fric. A l’approche du 1er mai, il est important de rappeler que tout ce beau monde est aussi responsable de l’exploitation des travailleur.euse.x.s. Ce sont les mêmes qui produisent les pires polluants au monde et qui laissent ensuite leurs employés mourrir sans soins médicaux lorsqu’ils y sont exposés, ce sont les mêmes qui poussent à la destruction des acquis sociaux pour gratter des centimes sur nos salaire. C’est contre un seul et même ennemi que nous nous battons.

A cause de ce que représente la détention de Jérémy*, il faut donc voir la répression qu’il subit comme une attaque contre tout.e.x.s les révolutionnaires. Contre toutes les personnes qui ont choisi de ne plus passer par les voies autorisées pour lutter et qui ne font plus confiance à l’Etat, à la justice et aux patrons.

[illustration : 1er mai 2022]

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