Luttes indépendantistes - impérialisme Palestine

Lancement de la campagne AFZ à Genève avec la conférence de Yara Hawari

A l’occasion du lancement de sa campagne, le collectif AFZ Genève organise une vidéo-conférence le mercredi 17 mars à 20h. Dr. Yara Hawari, universitaire, activiste palestinienne et analyste principale d’Al- Shabaka, un think tank palestinien, examinera les notions de racisme, de colonialisme et d’apartheid et comment elles s’appliquent à la Palestine.

Le racisme est au cœur de tout projet de colonisation et particulièrement celui de la colonisation de peuplement. Les gouvernements israéliens successifs ont cherché à effacer toute trace de la présence des Palestinien·ne·x·s par une politique meurtrière d’expulsion, d’occupation, de colonisation et de nettoyage ethnique. Toutes les personnes qui restent et résistent, que ce soit dans le Territoire palestinien occupé ou en Israël, vivent sous un régime d’apartheid, c’est-à-dire une forme de racisme extrême basée sur la domination systématique et institutionnalisée d’un groupe sur un autre.

Le lien de la visio-conférence sera accessible le jour-même sur le site internet de la campagne et la page Facebook Apartheid Free Zone-Switzerland.

Ci-dessous une texte de présentation de la campagne AFZ à Genève :

L’Apartheid : inacceptable en Afrique du Sud au 20e siècle, inacceptable en Israël aujourd’hui

Dans le cadre de la semaine menant au 21 mars, journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, le collectif AFZ Genève lance la campagne Apartheid Free Zone (AFZ), zone libre d’apartheid israélien, à Genève.

La campagne internationale AFZ, qui existe déjà dans plusieurs pays européens, s’inspire de l’histoire du mouvement anti-apartheid en Afrique du Sud mené par l’ANC. Cette lutte a suscité un immense élan de solidarité internationale qui a fortement contribué à la chute de ce régime. Des militant-e-x-s à travers le monde, des associations, des syndicats, des églises se sont mobilisés et ont combattu le régime d’apartheid inacceptable. En Suisse le mouvement MAAS, Mouvement Anti-Apartheid de Suisse, a mené de nombreuses campagnes dès les années 1960. Or si hier l’apartheid était inacceptable en Afrique du Sud, aujourd’hui, l’apartheid est inacceptable en Israël.

La Convention internationale pour l’élimination et la répression du crime d’apartheid de l’ONU a institué juridiquement le crime d’apartheid en 1973. Ensuite, le Statut de Rome de la Cour pénale internationale a défini, en 1998, l’apartheid comme un crime contre l’humanité « commis dans le cadre d’un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination d’un groupe racial sur tout autre groupe racial ou tous autres groupes raciaux et dans l’intention de maintenir ce régime ». Il ne fait aucun doute que la politique du gouvernement israélien correspond à cette définition juridique de l’apartheid. Un rapport de l’ONU publié en 2017, qui a examiné la situation de la population palestinienne et de l’occupation israélienne, a conclu qu’Israël était coupable du crime d’apartheid. En janvier 2021, l’ONG israélienne B’tselem a publié une étude qui arrive à la même conclusion : Israël est un État d’apartheid.

L’apartheid est une forme extrême de racisme : un racisme systématique et institutionnalisé. C’est une politique d’État, traduite dans des lois. Deux exemples : en Cisjordanie occupée, Israël a mis en place deux réseaux routiers. L’un, moderne et rapide, est réservé aux citoyen.ne.x.s et aux colons établis illégalement en Cisjordanie. L’autre, vétuste et tortueux, est imposé aux Palestinien.ne.x.s. En Cisjordanie, il y a deux populations et deux types de lois : les Palestinien.ne.x.s sont jugé.e.x.s selon la loi militaire (99,74 % de condamnations), les colons israéliens sont jugé-e-x-s selon la loi civile israélienne (5 % de condamnations).

Cette campagne encourage une solidarité effective avec le peuple palestinien par la création d’un réseau d’espaces ou zones qui se déclarent Apartheid Free Zone. En signant la Déclaration suisse AFZ, les collectifs, mouvements, associations, cafés, bars, magasins, entreprises, institutions culturelles, syndicats, institutions sportives, coopératives, centres sociaux, librairies, restaurants et autres lieux culturels s’engagent à refuser tout soutien au régime d’apartheid israélien.

Être une zone libre d’apartheid israélien n’est pas seulement une déclaration de principe contre le racisme et un acte de solidarité, cela a des effets concrets : rendre visible aux yeux de tou-te-x-s cet apartheid du 21e siècle, et exercer une pression publique sur les institutions et les entreprises pour qu’elles cessent d’être complices du maintien de l’apartheid israélien.

A Genève, une cinquantaine de lieux et/ou de collectifs a déjà adhéré à la Déclaration suisse AFZ, notamment le Cinélux, la Librairie Albatros, la Cave 12, La Galerie, La Makhno, l’Association Metro/Boulot/Kino, la Ferme de la Touvière, l’association Semences de pays, le Domaine des Hutins, La Calebasse, le Fournil de Drize, Le café Gavroche, UNIA Genève, la CUAE, Les Foulard violets, Faites des vagues, Le Collectif Outrage, la Ligue suisse des droits de l’Homme Genève, Le Centre Europe – Tiers Monde (CETIM), L’Université Populaire Africaine en Suisse (UPAF), La Centrale Sanitaire Suisse Romande, Le Silure, le Club Populaire de Sports de Combat CPSC, l’Association Achillée, le GSSA Genève, La Grève du Climat Genève.

P.S.

La langue de la visio-conférence sera l’anglais et il y aura une traduction simultanée en français depuis l’application zoom (attention les logiciels libres n’ont pas accès à cette fonction sur zoom, organisez vous en conséquence).

Ce texte est repris du communiqué de presse du collectif AFZ Genève du 15 mars 2021

Agenda

Lancement de la campagne AFZ à Genève avec la conférence de Yara Hawari

 mercredi 17 mars 2021  20h00 - 22h00
 mercredi 17 mars 2021
20h00 - 22h00

 

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