Face à cet élan de solidarité et ce mouvement de la jeunesse, le parti islamophobe et réactionnaire UDC a déposé deux postulats au Conseil Fédéral pour investiguer et tenter de criminaliser le mouvement étudiant de solidarité avec la Palestine. En parallèle, plusieurs membres de l’UDC ont participé à des provocations qui ont par la suite permis aux rectorats d’évacuer les occupations en utilisant la carte de la « sécurité » comme prétexte.
Le 7 mai 2024, lors d’une assemblée de la Coordination Étudiante pour la Palestine UNIL à Géopolis, Thibault Schaller, élu UDC lausannois et étudiant en lettres à l’Université de Lausanne est venu provoquer l’occupation étudiante. But de l’opération, se faire passer pour la victime et aller ensuite chouiner chez le recteur.
Le problème c’est que Thibault Schaller, n’est pas n’importe qui et il n’est pas à sa première provocation. Fan de « National Socialist Black Metal », Thibault Schaller s’affiche avec des marques de fringues appartenant à des néo-nazis ukrainiens. En 2021, lors de la venue d’Eric Zemmour à Genève, Thibault Schaller n’a rien trouvé de mieux que de se déplacer à Genève pour aller provoquer la manifestation antifasciste en essayant de filmer le cortège.
Le 10 mai 2024, alors que 500 personnes participent à un rassemblement organisé par la Coordination Étudiante pour la Palestine UNIGE dans le hall d’Unimail, environ 20 militants pro-israéliens interrompent la minute de silence pour les victimes à Gaza en criant des slogans sionistes. Parmi ces 20 militants, nous avons pu reconnaître Marie Rozes, membre de l’UDC Genève.
Le 15 mai 2024, l’UDC Genève publie un communiqué pour dénoncer les menaces et les insultes antisémites dont serait victime Marie Rozes sur les réseaux sociaux suite à sa provocation à l’Université. Non seulement l’UDC se permet de comparer cela au pogrom de la « Nuit de Cristal » mais il va même encore plus loin en affirmant qu’à l’Université de Genève « c’est désormais une sorte de califat de gauche qui recourt à l’invective et à l’omerta antisémite qui dicte sa loi ».
Mais revenons à Marie Rozes. Cela fait déjà plusieurs mois que nous avons eu le déplaisir de faire sa connaissance. Cette militante UDC a agressé dans les Rues-Basses un homme en chaise roulante et lui a subtilisé sa cigarette électronique. Son crime ? Avoir un drapeau palestinien sur lui. Marie Rozes se plaint d’être la cible d’insultes mais elle n’hésite pas à agresser physiquement des personnes en pleine rue et sa page Instagram est un ramassis de délires racistes et islamophobes.
Des membres de l’UDC ont donc utilisé la stratégie de la tension pour « pourrir » les occupations avec des provocations pour ensuite permettre à leur parti de criminaliser ces mêmes occupations.
Mais l’objectif est aussi double pour l’UDC, en réalisant cette manœuvre, l’UDC espère faire oublier le scandale des liens entre le Parti, les jeunes UDC et les néo-nazis de Junge Tat. Depuis sa fondation l’UDC est un parti qui regorge d’antisémites, pourtant aujourd’hui il aimerait nous faire oublier cela en mettant en avant son islamophobie et en instrumentalisant la lutte contre l’antisémitisme afin de criminaliser la solidarité avec la Palestine.
Ne soyons pas dupes. Christophe Blocher, le grand leader de l’UDC était un fervent défenseur du régime raciste d’apartheid en Afrique du Sud et avait mis en place le Club des Amis de l’Afrique du Sud. Rappelons que l’UDC a toujours combattu la norme pénale antiraciste et dénoncée comme étant une « muselière ».
Aujourd’hui l’UDC est opposée à l’interdiction des symboles nazis et elle aimerait donner des leçons sur l’antisémitisme.
C’est quand même étrange qu’aucun média n’ait parlé de la présence d’Oskar Freysinger, fondateur de l’UDC Valais, en tant qu’invité des néo-nazis de Résistance Helvétique à un meeting le 11 mai 2024.
Oskar Freysinger n’est pas à son premier coup lui non plus, en 2010 il a participe aux « Assisses contre l’islamisation » organisé à Paris par les identitaires, dissous en 2021 par le gouvernement français. Plus récemment Oskar Freysinger a participé à l’émission de Henry de Lesquen, ancien haut fonctionnaire français connu pour son appartenance à la Nouvelle Droite et condamné pour son racisme.
Que ça soit à Genève ou au niveau national, des membres de l’UDC ont toujours eu des liens avec les milieux néo-nazis et antisémites. Alors quand il s’agit de prétendre combattre l’antisémitisme, l’UDC ferait mieux de fermer sa gueule…
Pour une Genève casher et halal, sans porcs fascistes et sionistes : Yallah Antifa !
Action Antifasciste Genève