Avec colère et chagrin, des prises de paroles spontanées ont marqué une opposition ferme face à l’Etat raciste et ses mercenaires, la police et la justice. Les voix se sont élevées de la même manière contre la violence institutionnelle continuelle à l’encontre des personnes racisées, psychiatrisées et marginalisées, dont ce crime est le résultat. Naturellement, la plupart des médias de masse, qui participent délibérément à la férocité du système en cherchant systématiquement à salir les victimes de la police, n’ont pas été épargnés.

Après les prises de paroles, le cortège s’est mis en route pour scander ses messages au-delà du lieu du meurtre. Il s’est emparé des rues de Morges, est passé non loin du poste de police puis a tenté de rejoindre les rues marchandes.

Lors d’un passage au travers d’un immeuble, la police a attaqué sans crier gare. Alors que la volonté était de rejoindre un axe plus vivant de la ville pour partager tristesse et rage avec la population, les personnes qui tenaient la banderole de tête ont été repoussées par des sprays au poivre, à moins d’un mètre du visage.

Plutôt que de faire profil bas suite au crime commis par leur collègue , les forces de l’ordre ont imposé leur présence massivement, à chaque coin de rue, rapidement rejoint par la police cantonale, antiémeutes et fourgonettes. Ils se sont mis en ligne pour repousser les manifestant.x.es.

Tentant de prendre soin les un.x.es des autres, le cortège a repris sa route vers la gare en continuant à montrer son désaccord et sa détermination face au cordon de flics. Aux abords de la gare, les banderoles de queue de cortège demandant à la police de garder ses distances ont alors à nouveau reçu des averses de spray au poivre. Le cortège s’est alors dispersé, certain.x.es ont voulu partir en train.
Les différents corps de police présents ont alors bloqué le passage sous-voie durant une vingtaine de minutes. Une partie des personnes présentes ont tout de même continué de se révolter aux abords de la gare.

À notre connaissance, lors de la première attaque de spray, une personne a été extraite du cortège par la police après avoir été aveuglée.

Nous n’avons pas connaissance d’arrestations ayant eu lieu pendant la manifestation. Cependant, l’Antirep vaud est toujours disponible au cas où des personnes ayant subi de la répression, judiciaire ou physique, souhaiteraient du soutien.

Si vous avez besoin de soutien ou si vous êtes convoqué.es par la police dans les semaines/mois à venir n’hésitez pas à écrire à l’adresse : antirep_vd@riseup.net