Programme
Vendredi 1er avril 19h au Silure : projection du film « le harpon rouge », H. Hawks. fiction, EU, Noir et blanc, 1932, 77 minutes. Film hollywoodien rare dans lequel il est question de pêche et de pêcheur.
Samedi 2 avril, 14h à 18h, à la gare de Lausanne : manifestation contre les violences policières, justice pour Nzoy ! A lire :
-* L’appel à la manif
Mardi 12 avril 19h à l’Écurie : venez avec vos livres préférés, présentez-le
et on en parle ensemble !
Samedi 16 avril de14h à 19h au Silure : atelier bricolage pour le bloc révolutionnaire du premier mai - banderoles, pancartes et slogans.
Vendredi 22 avril 19h au Silure : projection du film « La Fracture », Catherine Corsini, France, 2021, 98min, fiction. Comédie sociale dans un hôpital pendant une manif de gilets jaunes.
La semaine du 26.04 au 29.04 au Silure : semaine d’événements pour préparer le premier mai - discussions, film, présentations. Programme détaillé à venir.
Samedi 30 avril de12h à 19h au Silure : cantine et atelier bricolage pour le bloc révolutionnaire du premier mai - banderoles, pancartes et slogans.
Lettre d’info
##La prison tue, feu aux prisons
Le 29 septembre 2021, le Silure a reçu Gwenola Ricordeau, sociologue féministe qui milite pour l’abolition de la police, de la prison et du système pénal dans son ensemble, pour parler de son dernier livre, Crimes et peines (Éditions Grevis). Elle présente trois traductions de textes pionniers de l’abolitionnisme pénal, écrits par Nils Christie, Louk Hulsman et Ruth Morris, auteur·ice·s de la « première vague » de ce courant. Avant sa présentation, les collectifs Parlons prison et Outrage collectif ont présentés leurs luttes. La soirée a été enregistrée : la première heure comporte la présentation de Ricordeau, puis pendant les dernières 45 minutes, ses réponses (très intéressantes) aux questions du public (podcast).
La semaine dernière, une personne de plus est morte en taule à Genève, dans la prison de Curabilis, spécialisée dans la détention de personnes avec des troubles psy. Cette actualité appuie l’importance des luttes anticarcérales : feu à toutes les prisons !
##8 mars 2022 : féministes dans la rue, flicaille se les caille
Jusqu’en 2019, le collectif du 8 mars pour un féminisme révolutionnaire posait une demande pour manifester. Cela à encouru à de nombreuses amendes absurdes ; une affaire est encore en cours et est montée jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme.
Alors, cette année encore, le 8 mars a pris sa revanche sur le patriarcat et sa justice paternaliste. Deux cents féministes déterminé.e.x.s ont manifesté-x-s dans la rue, malgré un dispositif policier extravagant : deux cents policiers, une dizaine de fourgons et le canon à eau étaient au rendez-vous. Un cortège haut en couleur et vénère, a tenté de forcer les cordons de keufs, a piqué des sprints pour les faire galérer, chantant ses slogans qui ont résonné dans le grand Genève, sans oublier de faire attention les unex aux autres et d’échanger des conseils antirep.
Puis, nacée pendant deux heures sur la plaine de Plainpalais, la foule a résisté aux injonctions de la police à donner leur identité. Une belle expérience de lutte collective dans la rue, au son des tambours.
Pour le compte-rendu total c’est ici
#Manif Nzoy #Violences policières
Une grande manifestation Justice pour Nzoy et contre les violences policières aura lieu samedi 2 avril à Lausanne, le départ se fera à 14h de la gare de Lausanne. Plus d’une cinquantaine de collectifs et groupements ont soutenu l’appel. "Depuis la mort de Nzoy, les médias vaudois n’ont cessé de donner la parole aux institutions judiciaires et policières. Ils permettent ainsi que la thèse de la légitime défense s’impose dans les esprits pour préparer un nouvel acquittement. La manière dont sont traitées les affaires impliquant des policiers dans le canton de Vaud montre une véritable connivence entre la police, le Ministère public et les juges. Cette situation ne peut que conduire à de nouveaux dénis de justice (qui confirment l’impunité dont bénéficient les agents de police) et à de nouvelles tragédies."
https://renverse.co/infos-locales/article/manifestation-justice-pour-nzoy-3450 (5.03.22)
Par ailleurs, l’article du journaliste Carlos Hanniman pour le média suisse alémanique Republik a été traduit en français ici. C’est un document important pour reconstituer le déroulement des faits.
https://renverse.co/infos-locales/article/reconstitution-d-un-meurtre-3473 (23.03.22)
Une soirée d’informations publique a eu lieu mercredi 23 mars à l’Infoladen Kasama de Zurich. Elle était organisée par le Gruppe für eine antikapitalistiche Praxis. La table ronde comportait des proches de Nzoy, des membres de l’Allianz gegen Racial Profiling (Alliance contre le profilage racial) ; les intervenantEs ont insisté sur le besoin de connecter les situations dans les différents cantons et créer des bases de données sur les violences policières. Celles-ci ont été vues comme un continuum qui va des vexations répétées au déchaînement de violences, comme à Morges le 30 août 2021.
##Victoire pour le droit de manifester à la Cour européenne des droits de l’Homme !
La Suisse a violé le droit de manifester durant le premier confinement en interdisant totalement les manifestations sans recours effectif possible. C’est la sentence de la Cour européenne des droits de l’homme qui a avait été saisie d’un recours de la part des syndicats genevois qui ont notamment été empêchés d’organiser le premier mai 2020.
La Cour relève en particulier que, bien que la gravité de la pandémie de Covid 19 soit indéniable, les mesures d’interdiction de tout rassemblement à l’extérieur ne se justifiaient pas en regard des centres commerciaux et de nombreux lieux de travail non essentiels qui restaient ouverts durant la même période.
Il s’agit d’une belle victoire du camp syndical face à un État suisse qui a géré la pandémie avec des mesures liberticides contre les mouvements sociaux d’une, mais très complaisantes avec les factions du grand capital d’autre part.
##Suivi silurien de la pandémie
Pour essayer de garder le cap dans le chaos néolibéral, Le Silure propose un suivi hebdomadaire de la pandémie et de ses conséquences sociales et politiques.
En guise d’exemple, au menu de la semaine du 14 au 20 mars : des courants d’air essentiels, des PIMS, une radio renversée, l’autodéfense sanitaire, des statistiques allemandes, du fatalisme, la levée des mesures en Europe, des scientifiques adulés et d’autres pas, les sousous qui se font la malle, des inégalités sociales encore et toujours, le néolibéralisme qui a en horreur la dépendance relationnelle, voilà.
Par ailleurs, le Silure a produit plusieurs essais qui cherchent à penser la pandémie dans un cadre politique. On peut les lire ici, là, là, là, là, ou encore là.
Playlist - Punk antifa
Parfois éminemment contestataire parfois totalement dépolitisé, au pire
carrément conservateur, l’histoire du « mouvement punk » (si tant est
qu’on puisse utiliser ce terme) est un sacré bordel et l’intensité de la
musique qui s’y joue se retrouve dans les débats politique qui l’animent
depuis sa naissance. Tous les milieux basés sur ce qu’on peut qualifier
de « musique extrême » ont connu leur propre trajectoire quant à la
présence de l’extrême droite en leur sein et la scène punk n’y a pas
échappé. Le problème n’a jamais été définitivement réglé mais il a été
largement maîtrisé par une confrontation radicale et systématique,
physique mais aussi musicale.
La playlist de ce mois-ci propose une sélection non-exhaustive,
totalement arbitraire et désordonnée de morceaux qui témoignent des
positions qu’ont pu tenir des groupes de punk et de OÏ occidentaux sur
la question du fascisme entre la toute fin des années 70 et le tout
début des années 2000.
Propaghandi
Millions of dead cops (MDC)
Dead kennedys
Suicidal Tendencies
Stage Bottles
Aus rotten
Poison girls
The Oppressed
Gang of four
Oi Polloi
Sonic Youth
The Cigarettes
Twisted nerve
Antischism
Leftover Crack
Crisis
The Beat
The Dicks
The Ex
Fire Engines
Poison idea
Minutemen
Rondos
Tom Robinson Band
Bérus
Activités régulières
Cantines
Attention, les cantines ont à nouveau lieu les samedis midis ! Et les premiers vendredis de chaque mois. (prix libre).
Bibliothèque-infokiosque
Les permanences de l’infokiosque ont lieu tous les vendredis de 17h à 20h au Silure. Les perm servent à emprunter des livres, chiner dans la collection, amener de la distro, etc. Le catalogue est accessible en ligne en cliquant sur le texte ci-dessous.
Permanence juridique
Les permanences juridiques ont lieu tous les samedis de 10h30 à 12h30 dans le respect des mesures sanitaires. Les permanences se font seulement en présentiel.
Contact
Le Silure : 3, sentiers des Saules, 1205 Genève
Tram/bus : arrêt Jonction
site web : http://www.silure-ge.net
Contact : silure(at)riseup.net
Facebook : Le Silure
Instagram : le_silure
