Quelques flammes, un tag arraché, des fissures dans l’irréprochable façade des mécènes assassins. Un instant, on s’arrête, le temps se suspend, on regarde. Qu’a-t-on fait la ?
Nous qui nous disons militant·e·x·s, quelle est notre lutte ? Nous qui nous disons solidaire·x·s, qui jurons de cesser d’ignorer les cris des corps broyés, qui affirmons ne plus pouvoir supporter ce monde immonde d’oppresions, que faisons-nous de notre révolte ? Que faisons-nous pour nos frères et soeurs qui portent l’espoir au Rojava ?
Nous nous sommes jusqu’à présent contenté·e·x·s de frasques divertissantes, crachant notre amertume sur les murs des villes mortes, tentant de noyer notre rage dans la peinture et les actions symboliques. Cela ne peut plus durer. Nous refusons de continuer de nous morfondre sur l’image de notre impuissance façonnée par l’ennemi. Nous refusons de continuer de nous faire les complices des oppresseurs par notre inaction. Il est temps de contre-attaquer. De se salir les mains.
Après Bâle et Zürich (voir ici), Neuchâtel a semblé se réveiller dans la nuit du 14 octobre. Tentative de cri contre la violence inouie d’un fascisme turc dévastateur. Ce n’était qu’une étincelle. Le silence fuira. Nous ferons grandir les flammes. Et le feu chantera amoureusement.
Nous sommes les vaincu·e·x·s,
Et nous sommes des milliers,
Nous cherchons un passage.