*English below*
Nous souhaitons rétablir les faits tels que nous les avons vécus à l’intérieur de la maison.
Le mardi 29 mai, aux alentours de 9h50 du matin, la porte principale de notre maison a été brisée et plusieurs dizaines de policiers en tenue d’intervention sont entrés et se sont dispersés dans les étages. Ils nous ont demandé de rester dans nos chambres, en filmant leur intervention et le visage de certains d’entre nous. Ils nous ont dit de rester tranquille et de ne pas nous inquiéter, que l’intervention ne nous concernait pas (cf. photo du papier transmis par les agents aux habitants de la maison). Les policiers étaient cordiaux et calmes, et nous avons eu accès à tout ce dont nous avions besoin durant les quatre heures qu’a duré l’intervention.
La maison était encerclée par une centaine de policiers en tenue d’intervention et en civil, certains d’entre eux avec des chiens ont fait des tours autour des buissons et des containers du voisinage. A notre connaissance, ceux-ci n’y ont rien trouvé et sont repartis rapidement.
A l’intérieur, les policiers sont entrés dans un seul appartement, personne n’a pu voir ce qu’il s’y est passé puisque nous étions tous retenus dans nos chambres. Nous savons qu’ils ont emmené les deux personnes qui s’y trouvaient au moment des faits.
Après avoir emmené ces personnes et mis un panneau de bois pour réparer approximativement notre porte, la police est partie du bâtiment aux alentours de 13h. Malgré les effectifs impressionnants et le stress évident que ceux-ci ont créé pour nous, le tout s’est passé calmement.
Nous avons eu connaissance par la presse qu’une somme d’argent et une centaine de grammes de cocaïne avaient été saisies durant deux interventions simultanées. Jusqu’ici, nous n’avons pas eu d’information quant à savoir si cette saisie a été faite dans l’appartement fouillé dans notre maison ou dans l’autre immeuble mentionné par la police, à propos duquel nous n’avons pas d’information.
Suite à un communiqué de presse ambigu de la police (cf. URL ci-dessous) au matin du mardi 29 mai, l’ATS a publié un article établissant une confusion dont les répercussions sont graves et doivent être rectifiées. Les douze personnes interpelées dont parle le communiqué de presse de la police sont inconnues du collectif Jean Dutoit et n’ont jamais « logé dans ce squat » (contrairement à ce qui est dit dans l’article de l’ATS). Si besoin est de préciser, nous n’avons pas de membres originaires « du Cameroun, d’Afghanistan et du Burkina Faso ». De même, les 6,329 kg (devenus tantôt 6’329 kg puisqu’apparemment certaines personnes n’ont pas su faire la différence entre une virgule et une apostrophe) ont été saisis au cours d’opérations courant sur plusieurs mois dans d’autre lieux non précisés par la police, saisies n’ayant donc aucun lien avec notre maison.
Nous souhaitons une rectification et des excuses publiques de la part de l’ATS, ainsi qu’une rectification des journaux ayant retransmis cette information erronée (RTS, La Côte et 20Minutes à notre connaissance).
Les habitants du Collectif Jean Dutoit
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We want to say the facts as we lived them from inside the house.
Tuesday 29th of May around 9.50am, the main door of our house was busted and dozens of intervention police officers came inside the house and spread through the different floors. They asked us to stay inside our rooms, while also filming the event and some of our faces with a camera. They told us to keep calm and not to worry, that the operation was not concerning us. We were shocked we didn’t know what they came for. The police officers were calm and polite and let us access everything we needed during the four hours it lasted.
The house was surrounded by around 100 police officers, both with uniform and in civilian clothes. Some of them were searching the bushes and the dustbins of the neighbourhood with dogs. According to what we saw, they didn’t find anything and left quickly.
Inside, the police officers only entered one flat of the house. As we were all contained in our rooms, nobody saw what they did inside there. We know that they took the two people who were inside this flat during the intervention.
After taking these two people and after having fixed a wooden panel to repair approximately our door, the police left the building around 1.30pm. Despite the enormous amount of police officers that came inside our house and the stress that it caused us, the intervention happened to be calm.
We read in the media that the police seized that day a certain amount of money and about one hundred grams of cocaine, during two interventions that happened at the same time. Until now, we didn’t receive any information that allows us to know if the money and the cocaine were seized in our house or in the other building the police mentioned, which we don’t have any idea about.
Following the ambiguous press release from the police in the morning of Tuesday 29th May, ATS published a confusing article which had serious repercussions and must be rectified. The 12 people who have been arrested as mentioned in the police’s press release are unknown to the collective Jean Dutoit and have never lived in the house. If there’s a need to precise it, we don’t have members coming from “Afghanistan, Cameroun or Burkina Faso”. Also, the 6 kg of cocaine (that became 6000 kg because some people apparently don’t know the difference between a comma and an apostrophe) were seized – always according to the police’s press release – in operations leaded during several months in other places and have nothing to do with our house.
We ask for a rectification of what was written and public apologies from the ATS, and also rectifications from the different papers which publishes this ATS article, RTS, 20Minutes and La Cote as we know so far).
The residents of the Jean Dutoit collective