Vendredi 12 juin 2015, l’Hospice Général a débuté les transferts de requérants d’asile du foyer des Tattes vers le nouvel abri PCi, rue Gabelle à Carouge, ouvert le même jour. Ce matin, lundi 15 juin 2015, la police intervenait pour forcer les habitants des Tattes à s’enterrer dans ce bunker. Les personnes transférées sont des célibataires subissant une non entrée en matière relative à leur demande d’asile. Ils ont été contraints de signer un document qu’ils n’étaient pas en mesure de comprendre et qui les engageaient notamment à accepter de ne plus retourner dans les foyers qu’ils habitaient. Plutôt qu’accepter cette situation inhumaine, ils ont majoritairement préféré dormir dehors.
Plusieurs dizaines d’habitants de Genève se sont rassemblés au cours de la journée dans la cour du foyer des Tattes pour soutenir les demandeurs d’asile et empêcher ces transferts. L’Hospice Général a fait appel aux forces de l’ordre, présentes en nombre, pour empêcher la tenue d’une assemblée, appelée à 18 heures sur place.
Après plusieurs minutes d’empoignades et de menaces, quelques 300 personnes, réfugiés et habitants de Genève, ont manifesté à grand cris et rejoint l’église du Sacré-Coeur, en bordure de la plaine de Plainpalais. Après de nombreuses tentatives infructueuses pour obtenir l’accueil dans ce bâtiment, les centaines de personnes restantes ont décidé de rejoindre le Théâtre du Grütli pour y passer la nuit.
Près de cinq mois après que Stop Bunkers ait apporté aux responsables de l’Hospice Général une lettre dénonçant leurs conditions de vie dans les abris, rien ou presque n’a été fait et trois nouveaux bunkers doivent ouvrir cet été. Au mépris des autorités politiques, au racisme des responsables des institutions, réfugiés et habitants de Genève ont répondu par une mobilisation qui ne pourra être ignorée.
Pour que cessent immédiatement les transferts vers les bunkers.
Pour la fermeture définitive des abris PCi à Genève.
Pour l’arrêt des renvois de requérants d’asile et une véritable politique d’accueil des migrants.
Rendez-vous mardi matin 8 heures pour un petit-déjeuner au Grütli. Une discussion aura lieu à 9 heures pour décider de la suite de la mobilisation.
Tout apport de matériel de couchage, de cuisine ou de nourriture et boissons est le bienvenu.
Le Collectif Sans Retour
