Selon le premier décompte, il y en a eu au moins trois en Espagne (deux à Carabanchel dans des squats et une à Madrid dans un domicile) contre trois hommes entre 28 et 31 ans ; deux perquisitions en Suisse dans le canton d’Argovie à Bremgarten (un appartement et un centre culturel) contre un homme de 27 ans ; deux perquisitions en Italie à Rome et Gênes contre deux personnes, dont une qui a déjà été condamnée pour avoir attaqué des flics lors des émeutes à Sternschanze : les flics la soupçonnent d’avoir également pris part aux émeutes à la Elbchaussee ; une perquisition en France (sans plus d’infos, excepté que la personne fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen et n’aurait pas été trouvée).
Ces sept personnes qualifiées d’ « extrême-gauche » font partie d’une liste de 24 « suspects-clef » de 15 pays recherchés à travers toute l’Europe suite aux émeutes du G20 de Hambourg, et contre lesquelles le BKA a demandé une coopération policière internationale le 13 avril dernier. Les accusations contre ces 7 camarades, à base d’ADN et de vidéo, concernent les ravages dans la rue Elbchaussee accomplis le 7 juillet, où « 220 individus ont causé 1,5 millions d’euros de dégâts en 19 minutes ». Pour rappel, c’est une commission spéciale nommée « Schwarzer Block » qui dirige depuis l’Allemagne l’ensemble des enquêtes, appuyée par les organismes de coopération européenne comme Eurojust.
Reformulé d’articles de presse parus en plusieurs langues par sansattendre.noblogs.org
Mises à jour sur l’opération répressive du G20 à Hambourg
Mardi matin (29.05.2018) à 06h00 une action policière coordonnée a eu lieu dans quatre pays européens différents. Les actions étaient liées aux événements du sommet du G20 en juillet dernier à Hambourg. En Suisse, nous avons eu – que nous sachions – trois opérations en même temps.
A Bremgarten, ont été perquisitionnés le KuZeB (Centre Culturel Bremgarten) et un appartement privé à la recherche de suspects ; au même moment, une maison a été perquisitionné près de Winterthur, où une personne a été arrêtée. Au cours de cette perquisition, trois autres personnes ont également été arrêtées, l’une d’entre elles pour non possession de permis de séjour, les deux autres étant clairement recherchées par la police pour d’autres accusations non liées aux événements du G20. Tous deux ont été emmenés au parquet de Zurich et une détention préalable a été demandée. Le juge de l’éducation et des arrestations décidera dans les prochains jours à ce sujet, d’ici là les deux personnes restent à la maison d’arrêt de Zurich (ProPoG).
Parallèlement, la police a transféré la troisième personne au bureau des migrations, d’où elle a été libéré peu après avec une condamnation pour violation du droit de séjour. De son côté, la personne initialement recherchée est de nouveau libre. Tout d’abord, elle a été amenée et interrogée au bureau du procureur de Baden (Argovie) dans le cadre de la demande d’assistance judiciaire émise par Hambourg, et a été libérée peu de temps après.
Cette grande opération de mardi était prévue depuis longtemps : une coordination de la police de Hambourg, des autorités judiciaires européennes d’Eurojust et de la police des pays respectifs. En Suisse, les forces de police cantonales d’Argovie et de Zurich sont intervenues et ont été dirigées et coordonnées par la police fédérale Fedpol.
Au total 150 policiers sont entrés en action – y compris une unité mobile. Le commando spécial Argus a également participé à l’opération, c’est lui qui a attaqué l’appartement privé de Bremgarten en menottant et baillonant tous les habitants.
Au même moment, une soixantaine policiers titanesques et harnachés entraient au Kultur Zentrum, cassant toutes les portes et restant tranquillement dans la maison pendant une bonne heure sans qu’une personne de référence ou « usager.e » du Centre soit présente. À la fin, ils ont confisqué et transporté deux remorques remplies d’objets différents.
Il ne s’agit pas de qualifier cette action policière de « disproportionnée », chaque action policière en est une de trop ! Mais il semble évident que ce show a servi de prétexte et d’occasion à un exercice de masse, délibérément exagéré par les médias pour démontrer une prétendue force et pour nous intimider.
Peu importe que les personnes touchées soient ou non « coupables ». Notre solidarité ne connaît aucune logique étatique et s’applique à tous les accusé.es du G20.
Mardi 29 mai 2018, à la demande de la police fédérale criminelle allemande (BKA), une série de perquisitions coordonnées a été menée dans quatre pays européens suite aux émeutes du G20 à Hambourg de 2017. L’information a été sortie par la Norddeutsche Rundfunk (NDR, le média d’Etat de la région de Hambourg).
Selon le premier décompte, il y en a eu au moins trois en Espagne (deux à Carabanchel dans des squats et une à Madrid dans un domicile) contre trois hommes entre 28 et 31 ans ; deux perquisitions en Suisse dans le canton d’Argovie à Bremgarten (un appartement et un centre culturel) contre un homme de 27 ans ; deux perquisitions en Italie à Rome et Gênes contre deux personnes, dont une qui a déjà été condamnée pour avoir attaqué des flics lors des émeutes à Sternschanze : les flics la soupçonnent d’avoir également pris part aux émeutes à la Elbchaussee ; une perquisition en France (sans plus d’infos, excepté que la personne fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen et n’aurait pas été trouvée).
Version française publié le 4 juin sur article13.noblogs.org.