Sommaire
Le programme est une fois encore basé sur les activités régulières car il nous est toujours interdit d’organiser des événements publics à plus que 5 personnes. D’autres informations suivront en fonction de l’évolution de la situation ; il n’est pas impossible que des événements apparaissent spontanément sur cette page si la situation évolue. En attendant, on vous propose ci-dessous le podcast d’une présentation sur la Première Internationale qui s’est tenue dans nos locaux le mois dernier.
Sous la lettre d’info, vous trouverez aussi une seconde playlist musicale. La musique tient une place importante dans nos vies et parfois dans nos parcours politiques, mais la période est peu propice aux concerts. Voici donc une sélection tournante de 10 morceaux à écouter chez soi. Ce mois-ci honneur aux rappeuses contemporaines, à découvrir sous la lettre d’info.
Podcast
Présentation par l’infokiosque du livre “L’émancipation des travailleurs. Une histoire de la Première internationale” (La Fabrique, 2011) de Mathieu Léonard. Enregistrée en direct le 19 février dernier.
Dans son livre, Mathieu Léonard propose une des seules synthèses accessibles sur ce sujet pourtant très important pour qui s’intéresse aux luttes sociales et aux mouvements d’émancipation. Au-delà des coups bas du conflit Marx-Bakounine, la Première internationale (1864-1872) est, en effet, le moment de constitution de la classe ouvrière comme force politique. À ce titre, l’Association internationale des travailleurs structure profondément toute l’histoire du XXe siècle, dans une large partie du monde. Les enjeux de l’époque sont encore vifs aujourd’hui : Les multiples pratiques qui constituent les mouvements d’émancipation gagnent-elles à s’unir dans une organisation internationale ? Que peut-on espérer de telles organisations ? Faut-il reproduire la tendance impérialiste du capitalisme pour le combattre ? Un projet émancipateur est-il forcément hégémonique ? Une organisation de grande ampleur est-elle fatalement minée par des luttes de pouvoir internes ?
L’histoire, si elle n’apporte pas de réponses toutes faites, permet de comprendre comment nos manières d’envisager l’émancipation et la lutte sont encore tributaires de ce qui s’est joué pendant ces huit années.
Lettre d’info du 3 mars 2021
#RenvoisForcésEthiopie
Dans la nuit du 26 au 27 janvier, plusieurs personnes ont été renvoyées de force vers l’Éthiopie par vol FRONTEX, et ce malgré une large mobilisation qui s’est formée en soutien notamment à Solomon et Tahir. Ce dernier a entamé une grève de la faim et de la soif alors qu’il était enfermé au centre de détention administrative de Frambois. Sa santé s’est rapidement détériorée. Il a été transféré la nuit du 27 janvier aux HUG. Malgré son état critique, des médecins de l’entreprise privée OSEARA ont délivré le certificat médical « fit to fly » (sans consultation, uniquement sur la base de son dossier médical). Plusieurs rassemblements ont eu lieu (à Frambois, devant les HUG, à l’aéroport), le Conseil d’État a été interpellé à maintes reprises, restant sourd face aux demandes des nombreux soutiens mobilisés. Le vol FRONTEX a été affrété malgré tout. Le Conseil d’État genevois affirme à nouveau, et avec froideur, sa volonté politique. Rappelons que le chantier du Centre Fédéral de renvoi du Grand-Saconnex a démarré il y a peu, et que le vaste complexe carcéral accolé au tarmac de l’aéroport comprendra 50 places de détention administrative « night-stop » ainsi que la police des douanes, l’actuel SARA, qui s’occupe des renvois forcés. Une machine à expulsion qui ne dit pas son nom.
Le 24 février, un rassemblement pour dénoncer la lâcheté du Conseil d’État, la complicité des HUG et la suspension immédiate des vols spéciaux vers l’Éthiopie a réuni plus de 300 personnes à Genève sur la promenade de la Treille.
#RenduProcèsGrèveClimatLausanne
Une camarade genevoise a été acquittée par le tribunal de police de Lausanne le 3 février dernier pour des accusations de « violence et menace sur agents ». Les faits remontent à la grève du climat du 17 janvier 2020 à Lausanne. Des agents de police survoltés avaient arrêté préventivement une dizaine de personnes avant même le début du cortège. La justice a décidé que les faits n’étaient pas caractérisés et a annulé la peine de cette personne (qui était de 90 jours amendes à 30 frs avec deux ans de sursis et qui aurait pu lui valoir jusqu’à 3 ans d’emprisonnement dans le pire des cas).
Plusieurs personnes doivent encore passer en procès dans cette affaire et nous leur souhaitons un dénouement similaire.
#CitéLéopard
Nouvelle vague de relogements de participant.e.s de la première heure de la Cité Léopard, bonne route à elles et eux ! Le quinquagénaire qui pronostiquait le fait qu’il allait être le dernier à partir a perdu son pari et va devoir payer la tournée générale.
#ZADColline
Les zadistes de la Colline d’Eclepens (VD) ont annoncé la semaine dernière que la police leur intimait de quitter les lieux le 26 mars prochain, ils et elles ont donc besoin de soutien autant matériel qu’humain sur place. Plus d’infos : https://zaddelacolline.info
#8mars
Cette année le collectif 8 mars pour un féminisme révolutionnaire prévoit une semaine de déferlante féministe intergalactique sur les ondes et dans la rue. Du 1er au 7 mars, suivez le collectif à la radio tous les soir à 21h sur radio 40 (https://radio-40.ch/). Plusieurs ateliers auront également lieu cette semaine là, plus d’info à suivre sur renverse.co, ainsi que les comptes instagram et facebook du collectif. Stay tuned !
#8RueRoyaume
L’allée de l’immeuble du 8, rue Royaume a pris feu dans la nuit du 9 au 10 janvier dernier. Les 46 habitant-e-s de l’immeuble ont été évacué-e-s, dont trente par les échelles de sauvetage. L’incendie a mis en lumière les conditions de vie des habitant-e-s : sous-location de chambres dans les appartements à un prix exorbitant dans un immeuble insalubre (par exemple, le chauffage et l’eau chaude étaient régulièrement coupés).
Des personnes sont revenues dans l’immeuble deux semaines après l’incendie. Malgré les importants dégâts et l’absence d’électricité, ils/elles n’avaient pas d’autres solutions. Trois semaines plus tard, le propriétaire, la société Burval SA, ordonnait leur expulsion et faisait murer l’accès à l’immeuble.
La régie (Comptoir immobilier) n’a pris en charge aucun relogement des habitant-e-s. Une partie sont sans-papiers et n’ont bénéficié d’aucune protection de l’Etat ou de la Ville de Genève. Ils elles se retrouvent pour certain-e-s sans aucune solution de logement à ce jour ! Affaire à suivre…
#QueViveLaCriticalMass
Elle fait du bien cette Critical Mass du 26 février. C’était si bon de traverser la ville à vélo, une heure durant, au rythme des boombox. Ils étaient beaux ces yeux souriants, ces cris et ces sifflets. Et sentir ces réflexes toujours vivaces, les trente tours du rond-point des Charmilles, l’écho des hurlements sous le pont ferroviaire de la gare, et le plaisir d’entendre les klaxons d’encouragement. On se dit que c’est toujours possible et que ça vaut la peine de ne rien lâcher et de se battre pour que ça continue. Ca fout la pèche, et ça fout la rage contre toutes ces amendes qui sont tombées et continuent de pleuvoir. Elles augmentent le plaisir de ce petit doigt d’honneur aux autorités imbéciles qui répriment ce rendez-vous plus vieux qu’elles et aux flics qui, cette fois, n’étaient pas là pour gâcher la fête. Rendez-vous le 31 mars et que vive la Critical Mass !
Playlist du mois
Vu que le 8 mars approche, une camarade a concocté une playlist de femmes rappeuses, à découvrir ci-dessous ! https://www.youtube.com/watch?v=AaA8UbpxrKg&list=PLdDrPCVm6KXCCpCjOmkMT3MmAXifBJiJR&index=1
Activités régulières
Cantines à emporter du samedi
Chaque samedi, le Silure offre des dizaines de repas gratuits à des précaires. Les coups de main en cuisine et les dons sont toujours bienvenus.
Bibliothèque-infokiosque
Les permanences biblio ont lieu tous les vendredis de 17h à 20h au Silure. Les perm servent à emprunter des livres, chiner dans la collection, amener de la distro, etc. Le catalogue est accessible en ligne en cliquant sur le texte ci-dessous.
Permanence juridique (PJS)
Les permanences juridiques continuent tous les samedis de 10h30 à 12h30 dans le respect des mesures sanitaires. La possibilité de consulter par téléphone sera réouverte en appelant le +41 76 291 19 71 pendant la permanence (samedi 10h30-12h30 uniquement). On ne répond pas aux SMS.
Contact
Silure : 3, sentiers des Saules, 1205 Genève
Tram/bus : arrêt Jonction
site web : http://www.silure-ge.net
Contact : silure(at)riseup.net
Facebook : Le Silure [Lien Facebookcorewwi(point)onion, c’est-à-dire Facebook Tor-compatible]
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