l’infokiosque du Silure projette le film

Plogoff, des pierres contre des fusils

Nicole Le Garrec (1980, 110 min)

En février 1980, les habitant·es du village de Plogoff, dans le Finistère, se soulèvent contre l’installation d’une centrale nucléaire à la pointe du Raz. C’est en 1976, lors de forages de reconnaissance, que la population de Plogoff est mise au courant du projet. Un comité de défense est formé d’emblée et les premières barricades errigées à l’entrée de la commune ; c’est le début d’une lutte qui durera 5 ans. En 1980, pendant l’enquête d’utilité publique, Nicole Le Garrec, une habitante de la région, vient soutenir la mobilisation. Face à l’engagement de la population entière du village et à l’absence de médias, elle et son compagnon Félix Le Garrec débutent un film pendant les événements. La parole est notamment donnée aux femmes qui sont en première ligne de la lutte. Pendant six semaines iels filment la détermination du village et la répression qui lui fait face. La lutte sera victorieuse et le projet abandonné en 1981.

Soupe prévue !

* Vendredi 7 février dès 18h30 la Cantine du Silure invite les Vagues pour une aquacarte collaborative

Le Collectif Sud Global et Pôle Sud vous invitent à une rencontre littéraire avec Houria Bouteldja, militante décoloniale et membre du QG Décolonial et PDH et Maxime Benatouil, membre de l’UJFP et de TSEDEK pour parler de leur contribution au livre « contre l’antisémitisme et ses instrumentatons ».

Maxime Benatouil dénonce une critique du sionisme qui se limite à l’extrême droite israélienne et au sionisme messianique. Il affirme que le sionisme, en tant que projet colonial continu, vise à expulser les populations arabes de ses frontières pour conquérir de nouvelles terres. Il critique également les sionistes de gauche, qui, en évitant les questions fondamentales du droit au retour et de l’égalité politique entre Israéliens et Palestiniens, restent complices du projet sioniste. Pour Maxime, il n’y a pas de compromis : sionisme ou antiracisme, il faut choisir.

Houria Bouteldja quant à elle affirme que le destin des Juifs et des non-Blancs en France est indissociablement lié. Elle appelle à dépasser le simple soutien à la Palestine en menant une lutte radicale contre l’antisémitisme, qui est un pilier de l’État racial. Elle rappelle que l’antisémitisme a historiquement servi à forcer l’assimilation des Juifs et à consolider une alliance de classe entre bourgeois et prolétaires blancs, en désignant les Juifs comme boucs émissaires.

“L’objectif étant d’en finir véritablement avec l’antisémitisme ou plus modestement emprunter le chemin le plus court et le plus rapide pour atteindre ce but. Pour cela, il faut mettre fin au bannissement des juifs de l’histoire et faire un sort à leur sacralisation. Et pour le dire encore plus clairement, les libérer de leur statut de victimes intemporelles et les faire responsables de leurs choix, tous leurs choix, et donc de leur existence. En bref, les réintégrer à l’humanité générique en les confrontant à leur liberté, au sens que Sartre donnait au mot « liberté ».”

Intervenant.es :

• Houria Bouteldja est militante décoloniale et membre des comité éditoriaux de QG décolonial et Paroles d’honneur
• Maxime Benatouil est membre de l’Union Juive Français pour la Paix (UJFP) et du collectif TSEDEK !

INFOS PRATIQUES

• 13h30 : Ouverture
• 14h00 : Discussion et présentation du livre
  La soirée est organisée par le Collectif Sud Global en partenariat avec Pôle Sud.
  Le Collectif Sud Global est un Collectif politique basé à Lausanne qui a pour but de lutter contre le racisme, notamment l’islamophobie, ainsi que l’impérialisme et la colonisation. Le regard tourné vers la politique Suisse et internationale.
  Vous trouverez aussi pendant cette soirée une sélection d’ouvrages proposés par la librairie Basta en lien aux thématiques discutées par l’auteure.

Les Vagues de la Révolte vous invite à un weekend digne d’un tsunami de révolution au Silure !

Un arpentage c’est quoi ? C’est un moment d’intelligence collective ou chaque personne prend le temps de lire un article, regarder une vidéo, écouter un podcast,... sur différentes thématiques en lien avec la problématique de la privatisation de l’eau. Ce savoir nouvellement acquis est ensuite restitué au groupe.

Pour cette troisième édition il y aura toujours des Pizza parce qu’on avait pas encore atteint la perfection. On écoutera une playlist hip-hop. Et on pourra toujours se parler et se rencontrer pour, qui sait, partir à l’assaut du ciel ensemble.

Avant il n’y avait rien
Yvan Yagchi

Suisse - 2024 - 70’ / VOAR-FR st EN