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Trans, Bi, Gouines, Tapettes en lutte contre l’UDC : touxtes à la manif le 18.03

L’extrême droite gagne du terrain en Suisse et s’insinue partout. Elle tiendra notamment son congrès national les 17 et 18 mars 2023 à Genève. Les attaques de l’UDC concernent les luttes des personnes et droits LGBTQIA+. L’antifascisme est notre seule option, c’est pourquoi il nous faut marcher fièrement et déterminéExs le 18 mars 2023 à Genève. Montrons-leur que lorsque s’unissent le combat contre l’UDC avec les luttes Transpédébigouines ça fait des paillettes enragées !

Genève |

L’extrême-droite est notre pire ennemie

En Suisse, les discours de groupes(uscules) d’extrême droite ainsi que leurs partis sont omniprésents dans l’espace public. L’UDC, rappelons-le, reste le parti le plus fort au Parlement. Cette réalité est pourtant trop souvent sous-estimée. L’UDC s’est systématiquement consacrée à entraver les projets politiques d’émancipation sociale des classes populaires, des luttes antiracistes, féministes et LGBTQIA+. Cinq textes publiés sur Renverse.co [1] démantèlent d’ailleurs le mythe d’un parti proche du peuple et de ses intérêts.

Pour ne citer que des exemples concernant les droits LGBTQIA+, l’UDC s’est acharnée ces dernières années contre l’interdiction des thérapies de conversion, le droit à l’avortement [2], le mariage pour touxtes et la facilitation du changement de sexe à l’état civil pour les personnes trans*. L’extrême droite est notre pire ennemie, nous le savons, mais les derniers événements transphobes et attaques fascistes contre des lectures de contes et légendes racontées par des DRAGS nous le rappellent [3]. En Suisse aussi, elle agite des paniques LGBTIphobes et plus particulièrement transphobes comme nous l’ont montré les polémiques de ces dernières années à l’Université de Genève [4] ainsi qu’à la Radio Télévision Suisse [5]. Par exemple à Genève, la montée d’association s’attaquant aux droits des personnes trans aux liens étroits avec l’extrême droite catholique française et l’UDC font état d’un climat politique menacant dans l’avancée et le maintien des droits pour les personnes trans, notamment chez les jeunes. Le lien entre l’UDC et ces organisations transphobes est évident. Plusieurs personnalités politiques d’UDC ou proches de l’UDC, tels que Yves Nidegger (membre du Conseil National Suisse), participent activement à lutter contre les droits des personnes trans.

Les discours réactionnaires qui se banalisent dans la société sont les futurs coups et mortExs que nous compterons.

Il y a urgence à se soulever contre l’UDC afin de faire reculer leurs projets politiques fascistes. La banalisation de ces discours haineux est devenue un véritable projet politique consolidé par certains outils, parmi lesquels le système médiatique. Outre une omniprésence dans les médias, la stratégie passe par de nouveaux angles d’attaque, en créant de “nouvelles paniques” (“wokes”, antiracistes, féministes et transactivistes) chez l’ensemble de la population, ceci afin de discréditer les luttes féministes, anti-racistes et LGBTQIA+. Les discours réactionnaires qui se banalisent dans la société sont les futurs coups et mortExs que nous compterons.

En tant que transpédésbigouines, l’antifascisme est une question de survie et c’est pourquoi il nous faut marcher fièrement le 18 mars 2023 à Genève.

Acquis sociaux LGBTQIA+ en Suisse : à quel prix et pourquoi il faut continuer la lutte

Si l’on peut se féliciter de l’acquisition de certains droits LGBTQIA+ ces dernières années tels que : le mariage pour touxtes (2021), la PMA pour les couples de lesbiens (2021) ou encore la facilitation de changement de prénom et de sexe à l’état civil (2022), noux soulignons qu’il est nécessaire de ne jamais se reposer sur ces acquis et de se rappeler du long combat qui a été mené par nos camarades transpédébigouines qui nous ont précédés. Combats qui ont toujours été menacé par l’UDC et ses oppositions farouches aux projets de loi visant à améliorer les droits et existences des personnes LGBTQIA+ en Suisse.

Rappellons qu’il y a une dizaine d’années, les personnes trans ne pouvaient changer de sexe à l’état civil qu’après avoir subi une stérilisation chirurgicale. Après des années de luttes et de mobilisations le Parlement a finalement accepté le changement simplifié, sur la base de l’autodétermination, de l’indication du sexe à l’état civil. Or, on n’oublie pas qu’en 2020 l’UDC a été la principale opposition parlementaire à cette réforme.

La liste des attaques de l’extrême droite contre des projets de loi en faveur des droits LGBTQIA+ est longue. On pourrait souligner la tentative de sabotage de l’instauration en Suisse du “mariage pour tous” par l’UDF et soutenu par l’UDC, conduisant à un référundum, qui heureusement fût largement soutenu par la population. Ou encore son opposition farouche à l’extension de la norme antiraciste aux actes discriminatoires et appels à la haine fondés sur des orientations sexuelles. Opposition soutenue par des UDC homosexuels, dont Michael Frauchiger, qui affirmaient fièrement n’avoir “pas succombé à la terreur idéologique de gauche”. On le dira pourtant jamais assez, lorsque l’on appelle à manifester contre l’UDC c’est contre TOUTE l’UDC, qu’ils soient homosexuels ou non. Les LGBT d’extrême droite ne sont pas nos amis politiques, ils ne le seront jamais.

À l’heure actuelle il est extrêmement grave de voir comment les conditions d’“accueil” d’exiléExs perpétuent les risques de violence et créent des vulnérabilités. Les conditions d’accueil des exiléExs LGBTQIA+ sont extrêmement violentes dans les centres fédéraux (CFA) et dans les centres d’hébergement collectifs cantonaux. Celles-ci sont confrontées aux oppressions et violences racistes cis-hétéro-systémiques de la part des institutions, telles l’invisibilisation et la remise en doute de leurs trajectoires et identitées, ou encore la non-prise en compte de traumas spécifiques aux LGBTQIA+phobies [6] .Or, l’UDC soutient la nécéssité de renforcer un système déjà destructeur, en proposant la mise en place de “centres contrôlés avec un rayon de déplacement géographiquement limité”, ou encore l’utilisation de “tous les moyens techniques, y compris les données de téléphone mobile, les réseaux sociaux et les informations des services de renseignement” afin de “déterminer l’origine des requérants et vérifier leurs déclarations”. Ceci nie le droit à la dignité des personnes en exile, tout en renfoçant des outils blancs-cis-hétéro-centrés qui permettent déjà de contester et d’invalider les violences qu’iels ont vécues et vivent encore.

L’UDC s’attaque systématiquement et avec acharnement sur les questions de droits d’asile et de migration afin de rendre les conditions d’acceuil de plus en plus difficiles et indignes [7]. A quelques mois des éléctions fédérales l’UDC a annoncé dans ses revendications vouloir supprimer le droit de demander l’asile. Même si cette revendication n’est toujours pas à l’ordre du jour au conseil fédéral il est un signe évident de la politique fasciste et suprémasciste du parti.

Des combats gagnés dans le passé par nos camarades transpédébigouines naitront toujours de nouvelles batailles contre l'extrême droite que nous mènerons partout, tout le temps.

Dans la suite de leur programme politique. L’UDC fait toujours preuve de ses positionnements réactionnaires en mettant a l’ordre du jour un thème qu’ils ont nommé “terreur du genre et folie woke”. De ce thème naitront plusieurs propositions, comme l’interdiction des toilettes non genrées, la fin du financement des services d’égalité des institutions et l’interdiction de l’écriture inclusive. Ainsi, des combats gagnés dans le passé par nos camarades transpédébigouines naitront toujours de nouvelles batailles contre l’extrême droite que nous mènerons partout, tout le temps.

En conclusion touxtes à la manif le 18.03

Les questions LGBTQIA+ et notamment trans* ne sont pour l’instant pas les objets principaux des partis d’extrême droite en Suisse, qui restent focalisés sur la migration, l’islam et le nationalisme. Néanmoins, lutter pour les droits des personnes LGBTQIA+, c’est lutter sur tous les fronts pour défendre l’accès aux droits sociaux pour touxtes. Les mobilisations sociales, antiracistes, féministes et queers combattent un système global fascisant, qui tend à supprimer non seulement les droits des LGBTQIA+, mais aussi ceux de tous les groupes marginalisés. Noux luttons contre toute politique visant à protéger le système illusionniste de la famille blanche, bourgeoise, cishétéro qui s’enrichit et se repose sur le travail des personnes raciséExs, LGBTQIA+, apauvriExs et précariséExs.

C’est touxtes ensemble qu’il faut lutter, c’est touxtes ensemble que nous gagnerons !

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