Agée de 19 ans, Léa Baeriswyl, d’Aproz, est apprentie carreleuse chez l’entreprise valaisanne Proceram. Le 23 septembre, elle faisait la Une du Nouvelliste après avoir terminé deuxième au concours romand des apprenti.e.s carreleu.r.se.s. Ce que la journaliste qui a écrit l’article à son sujet ignore probablement, c’est que Léa Baeriswyl est une militante néonazie active, membre des groupuscules fascistes Militants Suisses et Némésis Suisse - en plus des Jeunes UDC Valais Romand qu’elle déclare avoir intégré au mois de mars.
Militants Suisses
Militants Suisses est un groupuscule néonazi violent apparu en octobre 2020. Les « faits d’armes » du groupe incluent des agressions et des menaces de mort ainsi que la pose d’autocollants et de banderoles racistes. Le groupe entretient des liens avec d’autres formations néonazies comme Résistance Helvétique et Junge Tat et n’hésite pas à célébrer les soldats nazis de la Waffen SS sur ses réseaux sociaux.
Comme cela avait été révélé au mois d’avril, Léa Baeriswyl était parmi les membres de Militants Suisses qui se sont rendu.e.s fin 2020 en Suisse-allemande pour rencontrer des militants du groupuscule néonazi Junge Tat et apparaître dans une vidéo de propagande.
Elle était présente, en tant que membre de MS, à la manifestation coronasceptique du 20 mars à Liestal (BL) durant laquelle un petit groupe de contre-manifestant.e.s et un photographe sont agressé.e.s et menacé.e.s de mort par des membres de MS qui iront jusqu’à leur voler une banderole et envoyer une photo d’eux en train de la piétiner au canal Telegram néonazi français Ouest Casual. Léa Baeriswyl est visible dans la vidéo d’une partie de l’altercation lorsque le néonazi valaisan Ludovic Escher - un autre membre de MS - lance une bouteille en direction des contre-manifestant.e.s et du photographe.
Némésis Suisse
Léa Baeriswyl est également active au sein de la branche suisse du groupuscule raciste Némésis depuis son apparition au mois de juin. Le compte Instagram de Némésis Suisse est même allé jusqu’à publier un montage en son honneur après la publication de l’article du Nouvelliste, sans pour autant préciser qu’il s’agissait d’une de leurs membres.
Jeunes UDC Valais Romand
En mars, dans le cadre d’un concours en soutien au candidat UDC au Conseil d’État valaisan Franz Ruppen, Léa Baeriswyl envoie une story Instagram aux Jeunes UDC Valais Romand qui la repartagent sur leur compte. Dans cette story, elle déclare s’être intégrée à l’UDC et encourage à voter pour Franz Ruppen. Même après que son implication au sein de Militants Suisses soit connue, les JUDCVR n’ont jamais eu aucun problème à s’afficher publiquement avec elle et son copain néonazi Simon Andenmatten, co-fondateur de Militants Suisses.
Encore aujourd’hui, Léa Baeriswyl semble parfaitement intégrée à la scène d’extrême-droite suisse.