Urbanisme - luttes de territoire Droit à la Ville

Compte-rendu de la manifestation du 23 mars pour un logement pour touxtes

Nous étions aujourd’hui 1800 personnes à défiler dans les rues de Genève, à l’appel de la coordination Ripostes urbaines et du collectif des associations d’habitant·es, derrière les mots d’ordre suivants :

* Contre la hausse des loyers et le démantèlement du droit du bail
* Pour une ville populaire et inclusive et un logement pour touxtes

Genève |
Manifestion pour une ville populaire inclusive et un logement pour touxtes à Genève.

Une cinquantaine de groupes et organisations ont soutenu les mots d’ordre de cette manifestation qui visait à dénoncer la mainmise des milieux immobiliers sur la production de l’espace urbain à Genève : logements en pénurie et hors de prix, gentrification galopante, difficulté d’accès aux terres pour les paysan·nexs, manque de lieux pour une culture non-marchande... Ces différentes perspectives sont explicitées dans de nombreux appels écrits par les parties prenantes à la manifestation (voir liens dans le PS). Des camarades de Lausanne, Zürich et Winterthur étaient également présents, d’ailleurs, une manifestation contre la crise du logement aura lieu à Zürich le 25 mai, soyons nombreuses !

Du logement pour les gens, pas pour faire de l’argent

Après des prises de parole de l’Association de quartier de la Jonction, de l’ASLOCA, de la CUAE et de 43m2, c’est un cortège déterminé qui a traversé la ville depuis la Poste du Mont-Blanc jusqu’aux Jardins de la Jonction, au son des nombreux slogans dénonçant la spéculation immobilière, du char sono et d’un ensemble de percussion venu mettre l’ambiance et accompagner les chants de la foule. Un arrêt sur le pont des Bergues permet à BDS – Genève et Solidarités Tattes de faire deux discours. Puis, le cortège s’élance dans les rues basses : des témoins racontent que la puissance des basses du char sono auraient déclanché des alarmes de voiture de luxe garées dans les rues basses. Soundsystem against gentrification !

Présence policière anxiogène

Malgré la bonne ambiance qui régnait dans le cortège, l’effectif policier était non seulement massif, mais également stressant : des anti-émeutes ont pressé les manifestant·exs dans une nasse mobile à partir de la rue du Rhone jusqu’au quartier de la Jonction, afin de protéger les enseignes de luxe, les régies, les assurances et les banques croisées sur le passage. Ils n’ont bien sûr pas oublié le Grand Théâtre, mauvais souvenir d’une expérience traumatisante. Des contrôles ont également eu lieu en amont de la manifestation.

Soutien à la lutte des Jardins de la Jonction

Si la manifestation s’est terminée à la pointe de la Jonction, c’est pour soutenir la lutte en cours des associations et des habitant·exs qui se mobilisent contre le projet de privatisation et marchandisation du Baroque. Les manifestant·exs ont pu écouter quelques discours de clôture puis manger une soupe et boire des coups.

Soutien aux camarades Erythréen·nexs

Au même moment, dans un établissement proche de la rue du Vieux-Billard, un événement de soutien au régime érythréen avait lieu. Grâce à l’alerte de camarades, vers 20h, une centaine de personnes se déplacent des Halles de la Jonction jusqu’au rond-point de la rue des Bains, pour soutenir des camarades du mouvement Blue revolution, opposant·exs au régime, qui sont là depuis le début de l’après-midi pour empêcher l’événement. Au moment où la foule arrive, le groupe a été dispersé et la police bloque les rues adjacentes au lieu de l’événement. Selon le récit de personnes sur place depuis plusieurs heures, les flics ont nassé une partie des manifestant·exs, et en ont violemment repoussé et gazé d’autres. Pendant environ 1h, tout le monde a scandé des slogans contre la dictature, puis la foule s’en est allée vers 22h.

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